
« Les banques ont constamment mené une politique salariale soutenue »
L’inflation fait monter la tension dans les réseaux bancaires, alors que s’ouvrent les négociations annuelles obligatoires (NAO). Des mouvements de grèves intersyndicales ont même éclaté dans plusieurs caisses régionales. Est-ce inédit ?
Si le contexte d’inflation a contribué à une ouverture des négociations dans un contexte plus tendu, nous n’avons pas constaté de mouvements collectifs, sauf exceptions ponctuelles très localisées. Les NAO 2022 ont, dans l’ensemble, toutes abouti à des signatures d’accord avec les organisations syndicales représentatives, comme à l’habitude dans notre secteur, et les négociations pour 2023 sont déjà lancées. Les banques ont constamment mené une politique salariale soutenue, y compris durant la crise.
Les organisations syndicales attirent l’attention sur les difficultés croissantes de recrutement dans la banque de détail. Comment maintenir une rémunération suffisamment attractive pour ces métiers ?
Si les banques n’échappent pas aux tensions de tous les secteurs, elles ont de réels atouts : beaucoup de cadres (70 %), donc des rémunérations parmi les plus attractives, en moyenne 5.333 euros brut par mois, soit 1,6 fois le niveau français, une importante épargne salariale, l’égalité hommes/femmes, des parcours de carrière variés et une politique de promotion sociale développée.
Dans certains réseaux, elles pointent aussi une dégradation des conditions de travail, avec une pression accrue sur les résultats commerciaux. Comment préserver la qualité de vie au travail ?
Les investissements massifs dans les nouvelles technologies et le conseil client impliquent un engagement important des salariés, que les banques accompagnent par la formation – près de 4,5 % de la masse salariale – et par une organisation du travail différente – 85 % des salariés hors agences pratiquent le télétravail. Cette modernité se retrouve dans un dialogue social actif qui conduit à la signature de nombreux accords.
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