
Le profit net de Bank of America atteint 8,2 milliards de dollars au premier trimestre

Après JPMorgan, Wells Fargo et Citi la semaine dernière, la banque américaine a publié des résultats trimestriels en nette hausse.
Le profit net de Bank of America (BofA) a grimpé de 15% sur les trois premiers mois de l’année, à 8,2 milliards de dollars. Une performance supérieure aux attentes des analystes interrogés par Factset.
Le produit net bancaire a augmenté de 13% à 26,3 milliards de dollars. Les analystes anticipaient un montant de 25,16 milliards de dollars.
«Les résultats ont été solides malgré un environnement économique difficile et la volatilité des marchés et du secteur bancaire», a déclaré mardi Alastair Borthwick, directeur financier de Bank of America.
Porté par la politique monétaire plus restrictive de la Banque centrale américaine, la Fed, les revenus nets d’intérêts de Bank of America, qui reflètent le montant des intérêts perçus par la banque, ont augmenté de 25% pour atteindre 14,4 milliards de dollars au cours du trimestre.
Au 31 mars, les dépôts de la banque accusaient en revanche une baisse de 20 milliards de dollars, soit 1%, à 1.900 milliards de dollars par rapport au 31 décembre 2022.
L’action monte
Le secteur bancaire a été ébranlé par la faillite de deux banques américaines en mars qui a incité les déposants, effrayés, à transférer leurs liquidités vers des institutions plus importantes.
Dans les échanges avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action Bank of America grimpait de plus de 2% mardi en début d’après-midi.
(Avec Reuters)
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Paris - Le ministre démissionnaire de l’Industrie Marc Ferracci a affirmé vendredi ne pas avoir de «tabou» sur la mise en place d’une taxe sur les très hauts patrimoines dite «Zucman» qui divise la classe politique, tout en soulignant sa «préoccupation» quant au fait de «ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise». «Il n’y a pas de tabou. Avec une préoccupation, c’est de ne pas pénaliser l’esprit d’entreprise», a souligné le ministre interrogé au micro de Sud Radio. Ce dispositif, qui prévoit de taxer à hauteur de 2% les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, concernerait 1.800 foyers fiscaux selon son promoteur, l'économiste Gabriel Zucman. D’après lui, elle rapportera jusque 20 milliards d’euros par an, alors que d’autres économistes estiment son rendement plutôt autour de 5 milliards. Le ministre s’est inquiété de cette taxation car elle inclut «l’outil professionnel": «ça veut dire que quelqu’un (...) qui a une entreprise, qui a des perspectives très importantes mais qui ne fait pas forcément aujourd’hui de résultats économiques qui permettent de verser des dividendes, sera soumise à cette taxe», a-t-il souligné, en citant l’exemple des «licornes» du secteur technologique. De fait, a poursuivi le ministre, les propriétaires de l’entreprise Mistral AI, la «décacorne» française de l’intelligence artificielle valorisée à 14 milliards d’euros, «seraient soumis à cette taxe». «Pour devoir payer la taxe, les gens vont être obligés de vendre les parts de cette entreprise», a-t-il ajouté, en insistant sur le sujet «absolument crucial» de la souveraineté alors que des entreprises chinoises veulent «racheter» des entreprises françaises. «Appliquer une taxe rigoureuse uniquement en France, ça pose un problème. C’est le risque de voir les gens optimiser comme on dit, c’est-à-dire essayer d'éviter la taxe en allant ailleurs», a-t-il ajouté. Le président LR du Sénat Gérard Larcher s’est dit hostile jeudi à la mise en place de cette taxe, la qualifiant d’"illusion», alors que pour la gauche c’est «la base de tout accord» de non censure du gouvernement Lecornu selon l’eurodéputé Raphaël Glucksmann (Place publique). «Il faut discuter (...) On voit bien que si on ne trouve pas un terrain d’atterrissage sur ce sujet, on aura beaucoup de mal à trouver un accord», a estimé le ministre, en soulignant que le Parti socialiste, «seul interlocuteur (...) disposé à discuter avec le gouvernement» en a fait «un sujet très central». © Agence France-Presse