
La Société Générale lance de nouveaux services numériques

La banque de détail de la Société Générale a lancé hier plusieurs nouveaux services en ligne et dressé un premier bilan du plan stratégique à horizon 2020 présenté en novembre 2015. Elle a notamment coiffé au poteau sa concurrente BPCE en annonçant la commercialisation de cartes de paiement à distance dotées d’un cryptogramme dynamique. Fabriquées par Oberthur technologies, ces dernières fonctionnent grâce à un petit écran intégré à la place du cryptogramme classique, qui affiche un nouveau code toutes les heures. Elles seront accessibles à tous les clients de la banque pour 12 euros par an. Le groupe BPCE teste les cartes Oberthur depuis septembre 2015 mais n’a pas encore communiqué sur une éventuelle date de lancement.
La Société Générale a aussi confirmé deux lancements. Celui, en début d’année 2017 de son agrégateur de comptes en partenariat avec Fiducéo. Le Crédit du Nord devrait présenter le sien d’ici la fin novembre. D’autre part, le portefeuille électronique Paylib, développé en partenariat avec La Banque Postale, le Crédit Agricole, BNP Paribas et le Crédit Mutuel Arkéa permettra bien de payer en magasin depuis un smartphone Android grâce à la technologie NFC sans contact, dès le début d’année prochaine.
La banque a enfin élargi sa gamme de services internet et mobile. Sur internet, les clients pourront réaliser des virements internationaux un peu moins chers et souscrire en ligne des livrets d’épargne et des contrats d’assurance. Sur mobile, ils pourront souscrire à une quarantaine d’alertes gratuites et passer des ordres de Bourse. «Le déport d’activité sur le digital permet à nos conseillers de se repositionner sur des opérations à plus forte valeur ajoutée», assure Antoine Pichot, co-directeur de la stratégie, du digital et de la relation client à la Société Générale.
La banque a enfin annoncé la fermeture de 72 agences sur les 400 prévues dans son plan de réduction de 20% de son réseau à horizon 2020. Elle a rénové 230 points de vente et investi 92 millions d’euros dans l’immobilier, soit 40% de plus que l’année dernière. Elle supprime progressivement les postes de chargé d’accueil : 105 agences fonctionnent déjà en accueil partagé entre les conseillers. Concernant le plan stratégique de réduction d’agences et d’investissement de 1,5 milliard d’euros dans le numérique, «nous sommes en ligne avec nos objectifs», déclare Antoine Pichot, sans donner plus de détails.
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse