
La mixité avance dans la tête des cadres financiers, mais peu dans les faits
La perception dépasse parfois la réalité. La consultation des cadres de la finance (23.645 répondants sur 91.674 cadres interrogés) menée par Financi’Elles, qui fédère des réseaux mixtes ou de femmes de douze entreprises françaises, montre «des avancées notables, notamment sur la confiance des hommes et des femmes du secteur dans la capacité des entreprises à confier des postes à responsabilité à des femmes». Avec toutefois un écart important entre les sexes. 57% des femmes interrogées par l’institut CSA, en partenariat avec Deloitte, sont d’accord avec ce constat (10 points de plus qu’en 2011), contre 83% des hommes (+6 points).
De même, le sentiment de confiance ne transparaît pas toujours sur le terrain. Si la mixité est «désormais vue comme un élément permettant d’augmenter la performance» des entreprises, seules 37% des femmes (mais 66% des hommes) estiment que la situation des femmes s’est améliorée au cours des trois dernières années. Au niveau individuel, 57% d’entre elles estiment bénéficier d’un traitement égal à celui du sexe opposé, contre 87% des hommes, alors que les deux catégories ont des aspirations (ascension professionnelle, etc.) assez similaires.
Dans ce contexte, seules 44% des femmes sont confiantes vis-à-vis de leur carrière, contre 58% des hommes. Globalement satisfaites des politiques de ressources humaines de leur employeur (recrutement, formation, mobilité, évaluation), elles sont très critriques vis-à-vis des outils de valorisation des talents (participation aux instances de décision et conseils d’administration) et de reconnaissance (promotions, viviers de talents, salaires, postes de haut niveau). L’étude révèle «la demande de certaines instances de régulation, voire de quotas, et d’information», pointe Denis Lesigne, directeur chez Deloitte et spécialiste des ressources humaines. Au-delà des accords d’égalité professionnelle, 45% des femmes souhaitent des quotas pour les instances de direction, mais seulement 34% des hommes. Ces derniers mettent plutôt en avant les réseaux mixtes en interne et les ateliers de sensibilisation.
La comparaison des données 2011 et 2014 du sondage CSA est valable pour les six entreprises ayant participé aux deux éditions (Axa, BPCE, Caisse des dépôts, Crédit Agricole SA, Société Générale et HSBC France), BNP Paribas et Barclays n’ayant pas renouvelé l’expérience. Le dernier sondage a en revanche été ouvert à Humanis, ING France, Malakoff Médéric, Eurazeo et GE Capital France.
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