
La gestion d’actifs tire les performances de Natixis

Alors que le deuxième trimestre s’est révélé délicat pour certains de ses concurrents, Natixis s’est encore distingué dans la gestion d’actifs. Le pôle, qui inclut la gestion de fortune, a dégagé un produit net bancaire en hausse de 10% à 819 millions d’euros, et de 15% à change constant, et vu son résultat avant impôt progresser de 20% à 266 millions. S’il n’est pas le premier contributeur aux résultats du groupe, qui dégage au total un bénéfice avant impôt de 864 millions hors exceptionnels (+4%) et un bénéfice net de 556 millions en sous-jacent (+5%), l’écart se resserre avec la banque de grande clientèle (BGC).
Sur le plan commercial, la collecte a été au rendez-vous, avec 10 milliards d’euros de flux nets, dont 7 milliards d’euros en Europe, où H2O s’est distingué, et 3 milliards aux Etats-Unis, surtout grâce aux fonds de Harris. Signe que ces flux se dirigent vers des produits à valeur ajoutée, les marges de gestion se sont améliorées de 0,7 point, à 31 points de base. Cette collecte, conjuguée à un effet change favorable, contribue à faire croître de 26 milliards en trois mois les encours gérés, à 846 milliards. Enfin, le coefficient d’exploitation s’est réduit de 3 points à 67,2%.
Un trou d’air dans les métiers de marché
«Le moteur des acquisitions dans la gestion fait partie intégrante de notre modèle», a souligné François Riahi, le nouveau directeur général de Natixis, en référence aux récents rachats des boutiques MV Credit et WCM Investment.
Si on additionne les revenus de l’asset management et ceux de l’assurance (193 millions), le produit net bancaire (PNB) des activités d’épargne dépasse celui de la BGC, en recul de 5% (3% à change constant) à 965 millions. Une baisse modérée qui masque un vrai trou d’air dans les métiers de marché, où les revenus des activités de taux et change plongent de 23% en un an, et ceux des actions de 16%. La fermeture du cash actions aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, avant le transfert de cette activité à Oddo BHF, a pesé sur l’activité.
Les activités de corporate finance, dans lesquelles Natixis s’est renforcé au travers d’acquisition, marquent également le pas (-30%). Le groupe invoque dans les deux cas une base de comparaison élevée au deuxième trimestre 2017. En revanche, le modèle originate-to-distribute dans les activités de financement (immobilier, aviation, infrastructures…) tourne à plein, avec une hausse de 11% en un an des revenus sur le trimestre.
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