
JPMorgan inaugure une saison de résultats maussades pour les BFI

JPMorgan donné le « la », mais limite la casse. La première banque américaine en termes d’actifs a inauguré hier la saison des résultats trimestriels du secteur avec des profits en baisse moins marquée qu’attendu. Son bénéfice net à fin mars a diminué de 6,7% sur un an, à 5,52 milliards de dollars (4,88 milliards d’euros), en raison de l’augmentation des provisions sur des créances liées au secteur de l’énergie et de la diminution de 15% des revenus de la banque de financement et d’investissement. Mais cette dernière affiche un recul moins marqué que prédit par la banque elle-même, du fait du ralentissement de l’économie mondiale, de la baisse des matières premières et des taux bas.
Fin février, JPMorgan avait préparé les esprits en évoquant une baisse de 20% des revenus de ses activités de sales and trading. Elle a finalement été limitée à 11% grâce à la la « stabilisation » du trading depuis début mars. Le recul est plus marqué (-13%) dans le fixed income (taux et change), où les revenus obligataires sont au plus bas depuis 2010, que dans les actions (-5%), où la banque a bénéficié des « résultats solides des dérivés en Asie ».
En revanche, ses prévisions se sont révélées exactes dans la banque d’investissement (fusions-acquisitions et émissions primaires) qui a décroché de 24%, soit quasiment les 25% annoncés. Les grandes opérations se font rares, quand elles ne sont pas annulées comme la méga-fusion entre Pfizer et Allergan, conseillé par JPMorgan.
Face aux deux gros pôles de la BFI, les revenus des activités de financement ont chuté de 33%, ce qui « reflète les pertes en mark-to-market (mise en valeur de marché, ndlr) sur des couvertures de prêts à intérêts non comptabilisés et des gains inférieurs sur les garanties issues des restructurations ». Enfin les provisions sur les prêts de la BFI ont atteint 459 millions d’euros, contre une reprise un an plus tôt. Cela « reflète en priorité les réserves plus importantes sur les portefeuilles pétrole & gaz et métaux & énergie », où les provisions devraient encore augmenter. Symbole fort, le premier producteur de charbon américain, Peabody, a déposé le bilan hier.
Bank of America-Merrill Lynch et Wells Fargo publient leurs résultats aujourd’hui, et Citi demain. Ceux de Morgan Stanley et Goldman Sachs sont très attendus la prochaine, du fait de leur dépendance aux métiers de BFI.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse