BNP Paribas relève ses prévisions 2025 et rachètera pour 5 milliards d’euros d’actions

La banque française a engrangé plus de 10 milliards d’euros de bénéfices en 2022. Son dividende augmentera de 3,67 à 3,90 euros par action.
Thomas Varela, Agefi-Dow Jones
BNP Paribas
L’action BNP Paribas a rebondi de 25% en six mois.  -  Crédit RK.

BNP Paribas a annoncé mardi des rachats d’actions exceptionnels et a relevé ses prévisions à moyen terme après avoir bouclé la cession de sa filiale Bank of the West et profité de la remontée des taux d’intérêt l’année dernière.

La banque a relevé de 300 millions d’euros son objectif de réductions de coûts, désormais attendues à 2,3 milliards d’euros à l’horizon 2025. D’ici là, le résultat par action devrait croître de plus de 12% par an en moyenne, a précisé le groupe dans un communiqué. La croissance du résultat net est attendue à plus de 9% entre 2022 et 2025, au lieu de plus de 7% dans le plan présenté l’année dernière.

Au cours de l’exercice écoulé, les résultats ont été portés par des activités bien orientées dans les différents métiers du groupe. Le résultat net a progressé de 7,5%, à 10,2 milliards d’euros, contre un consensus FactSet de 10,51 milliards d’euros.

Le dividende sera porté à 3,90 euros par action cette année, contre 3,67 euros en 2022. Parallèlement, BNP Paribas entend réaliser des rachats d’actions pour un montant de 5 milliards d’euros en 2023 après avoir finalisé la cession de Bank of the West, qui se traduira par une plus-value de 2,9 milliards d’euros au premier trimestre.

Après ces annonces, l’action gagnait plus de 2% mardi en milieu de journée à la Bourse de Paris.

Forte croissance des activités de marché

Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 9% en 2022, à 50,42 milliards d’euros, contre 50,51 milliards d’euros attendus par les analystes. Au seul quatrième trimestre, le PNB a augmenté de 7,8%, à 12,11 milliards d’euros, ressortant légèrement en dessous des attentes.

Dans la division de banque commerciale (CPBS), qui comprend la banque de détail en France, les revenus ont augmenté de 9,3%, grâce à des encours de crédit en hausse de 7%. La croissance a été «portée par la forte hausse des revenus d’intérêt et la progression des commissions, et une très forte augmentation de 12% pour les métiers spécialisés, tirés par Arval», a précisé BNP.

La banque de financement et d’investissement (CIB) a dégagé une croissance de 16% de ses revenus en 2022 (+11% à changes et périmètre constant). Le croissance a été particulièrement soutenue dans les activités de marché (+27%), avec une forte hausse des revenus sur les marchés d’actions comme sur les produits de taux et les matières premières. La division de banque d’affaires et de conseil a bien résisté à la faiblesse du marché des M&A et des introductions en Bourse, avec des revenus en hausse de 2,6%.

A l'échelle du groupe, le coût du risque s’est maintenu à un niveau bas en 2022, à 31 points de base du total des encours, contre 34 points de base l’année précédente. La banque a par ailleurs renforcé sa solvabilité en fin d’année, avec un ratio de fonds propres de 12,3% contre 12,1% fin septembre.

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