
Le fonds souverain australien surveille ses actifs chinois menacés de restrictions américaines

La cartographie des risques pays évolue rapidement et le fonds souverain australien, le Future Fund, n’entend pas en faire les frais. Son président du conseil d’administration a ainsi déclaré, selon Reuters, qu’il menait une revue des actifs chinois dans le portefeuille du fonds car certains sont menacés par des restrictions de la part des États-Unis. L’administration Biden prévoirait en effet d’interdire d’investir dans certaines entreprises technologiques chinoises et d’intensifier la surveillance d’autres sociétés. La manœuvre s’intégrerait dans un plan plus large visant à limiter les milliards de dollars déversés par les entreprises américaines dans les secteurs sensibles chinois.
Peter Costello, président du fonds aux 243 milliards de dollars australiens sous gestion (151,8 milliards d’euros), a cité lors d’une conférence financière en Australie l’exemple des investissements occidentaux en Russie qui ont été passés en perte après plusieurs vagues de sanctions qui ont fermé le pays aux investisseurs étrangers.
A lire aussi: Un institutionnel australien interroge GQG Partners sur son exposition à Adani
«Est-il prévisible que quelque chose de similaire arrive en Chine ? je pense que oui. Et donc nous avons très soigneusement passé en revue autant d’entreprises que possible et avons cédé des titres», a-t-il exprimé. Il a ajouté qu’il n’était pas sûr d’avoir identifié toutes les entreprises car il est difficile d’avoir des informations sur ces sociétés chinoises.
Le dirigeant du fonds explique donc rester prudent dans ce monde en pleine bifurcation. Il précise toutefois qu’il est important pour le fonds souverain de maintenir une exposition aux marchés émergents, dont la Chine représente une part importante.
Plus d'articles Chine
-
L'incertitude liée à l'excès d'épargne en Chine
Michala Marcussen, chef économiste du groupe Société Générale, analyse les impacts possibles de l'épargne des ménages chinois sur l'économie. -
Evergrande avance dans la restructuration de sa dette colossale
Le promoteur chinois, le plus endetté du monde, a proposé mercredi un plan de restructuration sur sa dette détenue par les investisseurs étrangers. -
La Caisse de dépôt du Québec quitte la Chine
La caisse rapatrie ses activités à Singapour
Contenu de nos partenaires
- La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa
- Credit Suisse entraîne le secteur bancaire européen dans sa chute
- Les actions chutent avec les banques américaines
- L’électrochoc SVB met la finance sous tension
- Credit Suisse, trois ans de descente aux enfers
- Les gérants prennent la mesure de la persistance de l’inflation
- Silicon Valley Bank : la chute éclair de la banque des start-up
- Slawomir Krupa sort la Société Générale du brouillard
- Chute de SVB : les Etats-Unis garantissent les dépôts et HSBC rachète les actifs anglais
-
Editorial
Motion de censure: Macron et le poison des trois paradoxes
Premier paradoxe, démontrer qu'une majorité alternative n'existe pas ne renforcera pas pour autant l'actuelle majorité relative, abîmée par trois mois d'hystérie sur les retraites -
Sous haute tension
Les banques européennes soumises à un stress test grandeur nature
Les opérations de sauvetages menées tambour battant en Suisse et aux Etats-Unis peinent à convaincre les investisseurs -
Faire durer le plaisir
Motion de censure: le supplice chinois de la macronie
Après la journée chaotique de jeudi, Elisabeth Borne devra remonter à la tribune de l'Assemblée lundi, pour l'examen d'une motion de censure transpartisane visant à faire tomber son gouvernement. Les macronistes, trompés par LR, ont dû reprendre leurs esprits et leur calculatrice