Mickael Djafarpour (Andros) : «La fraude se produit quand il n’y a pas de communication au sein de l’entreprise»

Quelles bonnes pratiques pour prévenir le risque de fraude aux paiements ? Mickael Djafarpour, Directeur Groupe Financement, Trésorerie, Crédit Management au sein de l’entreprise agroalimentaire Andros a partagé sa vision à l’occasion d’Universwiftnet qui s’est tenu le 13 juin à Paris.

Chez Andros comme ailleurs, le nombre de cyberattaques augmente. Citant l’exemple d’une tentative de «fraude au président», dont Andros a été la cible, le directeur de la trésorerie explique avoir réussi à la déjouer en échangeant directement avec le dirigeant de l’entreprise afin de lever le doute. «Toute fraude se fait à partir du moment où il n’y a pas de communication, a-t-il résumé. Chez Andros, le premier warning pour détecter une fraude au paiement a lieu dès la phase d’’onboarding’ du fournisseur, c’est-à-dire dès la prise de contact avec notre commercial. Tout nouveau client ou fournisseur a un ‘onboarding’ bien spécifique, que l’on déploie aussi au sein de nos filiales, à l’échelle mondiale.»

S’appuyer sur une plateforme externe

Pour mettre en place ces process de vérification, le groupe Andros a fait appel à un partenaire technologique externe, Sis ID, et s’est doté d’une solution logicielle intégrée dans son TMS (Transportation Management System – logiciel de gestion du transport). «Nous ne passons aucun paiement sans validation préalable dans le TMS, a-t-il expliqué. Nous avons choisi de traiter ce processus de validation en interne car nous sommes persuadés qu’en externalisant ces missions, nous divulguons nos process et nous nous exposons à des risques de fuites de nos informations.»

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Grâce à ces outils, Andros peut auditer, en quelques minutes, entre 1.000 et 2.000 tiers (clients, fournisseurs). Autre avantage souligné par le directeur de la trésorerie : «En passant par cet outil, nous bénéficions d’une assurance en cas de fraude».

Liens étroits avec la DSI

Les enjeux de sécurisation des paiements nécessitent aussi une relation étroite entre le pôle trésorerie et la direction des systèmes d’information (DSI). «Les équipes de la DSI, pour lesquelles les problématiques de sécurisation des paiements, de plan de continuité d’activité…sont très importantes, sont des alliées pour nous», a souligné Mickael Djafarpour. Mais c’est l’ensemble du personnel qui est sensibilisé. En effet, Andros dispense des formations à l’utilisation des outils technologiques anti-fraude à chacun de ses collaborateurs, assorties de «piqûres de rappel tous les trois à six mois».

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