Unicredit renonce à vendre sa filiale de gestion Pioneer

Les offres reçues par la banque italienne pour Pioneer, valorisé l’an passé entre 3,5 et 4 milliards d’euros, se seraient révélées trop basses
Virginie Deneuville

Pioneer devrait rester dans le giron de la banque italienne UniCredit. «UniCredit a abandonné le projet de cession de sa filiale de gestion d’actifs», indique à L’Agefi une source proche du dossier, confirmant une information dévoilée par le journal Il Sole. Le quotidien italien rapportait vendredi dernier que les offres reçues par la maison-mère se seraient révélées insuffisantes.

Parmi les candidats en lice, figuraient les groupes français Amundi et Natixis, ainsi que le britannique Resolution. Contacté par L’Agefi, Amundi n’a pas souhaité faire de commentaire, tandis que personne n’était disponible chez Natixis pour commenter cette information. Eurizon, la société de gestion d’actifs d’Intesa Sanpaolo, a également renoncé à un projet italo-italien poussé par les autorités.

Du côté d’UniCredit, on indique que «différentes options sont évaluées», parmi lesquelles celle de conserver Pioneer «avant de relancer» la filiale. «Nous sommes encore dans les délais que nous nous étions fixés» pour réfléchir aux différentes options, a indiqué un porte-parole de la banque italienne à Reuters.

«Les différentes parties n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix», explique une autre source à L’Agefi. Pioneer était valorisé l’an passé entre 3 et 3,5 milliards d’euros. «Deux options demeuraient: soit Pioneer restait au sein d’UniCredit, soit la filiale était rapprochée de celle d’Intesa, un mariage qui était fortement poussé par les autorités italiennes ces dernières semaines. Or, Intesa a coupé court au projet, qui aurait en outre certainement généré des problèmes de concurrence», estime un observateur.

L’abandon du projet de cession de Pioneer pourrait contraindre UniCredit à avoir recours à une augmentation de capital. Alors que sa compatriote Intesa projette de lever 5 milliards d’euros sur le marché, «nous pensons qu’UniCredit devra suivre cette voie pour améliorer ses ratios capitalistiques et percevons un besoin d’environ 6,4 milliards d’euros pour atteindre un ratio core tier one de 9,5% d’ici 2012», indiquait le 5 avril dernier le bureau d’études KBW. A fin 2010, les ratios tier one et core tier one d’UniCredit s’élevaient respectivement à 9,5% et 8,6% en normes Bâle 2.

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