State Street célèbre avec confiance l’anniversaire de ses fonds indiciels cotés

L’encours de la gamme en Europe d’ETF à réplication exclusivement physique a dépassé 4,2 milliards d’euros début 2013
Benoît Menou

Qui a dit qu’à vingt ans on a fini de grandir? Certainement pas les gestionnaires de fonds indiciels cotés (exchange-traded funds, ETF) et en particulier State Street, pionnier en la matière avec le tout premier fonds lancé en 1993 outre-Atlantique et dédié à l’indice S&P 500.

La chute des volumes échangés l’an passé sur les ETF (-32% à 7.300 milliards de dollars selon l’association internationale des Bourses WFE), sur fond notamment de baisse de la volatilité atténuant les besoins de couverture, n’a pas entamé la confiance affichée par les gérants. Les encours en effet poursuivent leur progression «fulgurante» selon Olivier Paquier, responsable à Paris du développement de la gamme «SPDR ETF» (prononcez «Spider») gérée par State Street Global Advisors (SSgA). Les actifs mondiaux des ETF ont doublé au cours des trois dernières années à près de 2.000 milliards de dollars (State Street figure au deuxième rang avec 340 milliards, entre iShares et Vanguard, les trois mastodontes regroupant 71% du marché).

Les 45 fonds enregistrés en Europe par State Street totalisent 4,2 milliards aujourd’hui après une collecte de 2,5 milliards en 2012, Olivier Paquier se targuant d’un bon début d’année 2013. Comme ailleurs, ces fonds appliquent historiquement la méthode de la réplication physique. Une voie privilégiée ces dernières années par des investisseurs en quête d’une «transparence qui bâtit la confiance», selon Pedro Fernandes, responsable des ETF européens chez Nyse Euronext. En termes de diversification de la gamme, State Street mise en 2013 sur l’obligataire et sur les fonds de «dividendes aristocratiques» identifiant les valeurs dont le dividende ne cesse de croître.

Le sondage mené par State Street auprès de 260 professionnels européens des régimes de retraite en entreprise et de 41 gestionnaires actifs britanniques n’a pu que conforter son optimisme. 46% des investisseurs interrogés, séduits avant tout par le coût (objet d’une féroce guerre des prix entre gestionnaires) et la liquidité des fonds ainsi que par l’accès étendu qu’ils offrent aux marchés, souhaitent en effet utiliser davantage les ETF au cours descinq prochaines années. Certes, la marge de progression apparaît de fait conséquente puisque 71% du panel affiche aujourd’hui une allocation en ETF au sein de leurs portefeuilles ne dépassant pas 10%. Cette part est même inférieure à 1% dans 39% des cas.

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