Quand Paris renforce l’attrait de sa place financière

Alexandre Garabedian

La France respecte son plan de marche en matière d’attractivité de la Place financière de Paris, décrétée grande cause nationale avant même l’élection d’Emmanuel Macron. Le projet de loi Pacte présenté lundi en conseil des ministres contient à cet égard deux mesures importantes.

La première renforce l’avantageux régime des impatriés, ces salariés qui viennent travailler en France après une absence d’au moins cinq ans. Ces collaborateurs et leurs employeurs seront exonérés, pour six ans, de cotisations retraite. Un beau cadeau qui avait été annoncé en janvier à l’occasion du fameux sommet Choose Paris, organisé à Versailles pour 140 dirigeants de multinationales.

La seconde permettra à l’avenir d’exclure du calcul des indemnités de licenciement une bonne part des bonus des traders et autres preneurs de risque.

Ces deux réformes visent à diminuer le coût du travail pour les hauts salaires de la finance. Elles répondent aux demandes des entreprises qui souhaitent rapatrier leurs activités sur le continent après le Brexit. Le niveau élevé des cotisations patronales reste en effet le principal handicap de Paris face à Francfort ou à Londres dans la concurrence des places financières internationales.

Les dernières avancées du projet de loi Pacte s’ajoutent à une liste déjà longue. Extension du régime des impatriés, suppression d’une partie de la taxe sur les salaires, guichet unique pour les entreprises étrangères qui veulent s’installer dans la capitale… : mises bout à bout, ces réformes annoncées entre 2016 et 2018 donnent des arguments de poids à la Place financière de Paris. Leur traduction concrète, et rapide, n’en rend que plus crédible le discours de la France auprès des décideurs étrangers.

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