Pimco espère avoir tourné la page du départ de Bill Gross

Le gérant américain enregistre encore d’importantes sorties de capitaux mais espère se rapprocher du seuil de rentabilité au troisième trimestre.
Julien Beauvieux

Le bout du tunnel est-il en vue pour Pimco? Alors que les sorties de capitaux endurées par la filiale américaine d’Allianz ont encore pesé sur la performance trimestrielle de la division de gestion d’actifs du géant allemand, le directeur financier du groupe se veut optimiste. Pimco compte «revenir à des niveaux proches du seuil de rentabilité au troisième trimestre», a déclaré à Bloomberg Dieter Wemmer à l’occasion de la publication des résultats d’Allianz.

Racheté en 2000, Pimco enregistre depuis 2013 des flux de décollecte conséquents qui ont accéléré à la suite du départ en septembre de son fondateur Bill Gross, l’ex-gérant star du fonds obligataire Pimco Total Return. «Les sorties nettes d’actifs gérés pour compte de tiers ont totalisé 85 milliards d’euros [sur le semestre], fortement orientées par Pimco aux Etats-Unis, principalement sur des produits de taux traditionnels», note Allianz.

Si cette dynamique ralentit, puisque les sorties nettes pour compte de tiers n’ont totalisé «que» 22,5 milliards d’euros au deuxième trimestre, son effet négatif demeure important. Le profit opérationnel de la division de gestion d’actifs a ainsi fondu sur la période de 25,2% sur un an, à 505 millions d’euros. Ce malgré la bonne collecte de l’autre filiale de gestion, AllianzGI, qui a enregistré des entrées nettes record de 6,7 milliards d’euros au deuxième trimestre.

Outre l’effet dépressif des sorties sur les frais de gestion, Pimco influence négativement les profits en raison de la performance de ses fonds obligataires. Dans le sillage de la remontée printanière des taux, ces derniers ont enregistré un effet marché négatif de 18 milliards d’euros sur le trimestre. «Nos frais de performance ont diminué de 15 millions d’euros, ou 23 millions d’euros hors effet change (…), ce qui a été induit par Pimco, tandis qu’AllianzGI a enregistré une croissance de ces frais», souligne Allianz.

Malgré les déboires de son pôle de gestion d’actifs, qui représente environ 16% des profits opérationnels de ses métiers, Allianz a enregistré un bénéfice net supérieur aux attentes de 2,02 milliards d’euros, en hausse de 15%. Une performance principalement liée au bond de 30% du bénéfice opérationnel de la division IARD, qui a profité du déclin des catastrophes naturelles.

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