Pékin fait un geste en direction des investisseurs étrangers de long terme

La Chine a supprimé la limitation des quotas pour les investisseurs institutionnels étrangers qualifiés. Les réformes seront approfondies en 2013
Antoine Duroyon

La Chine ouvre un peu plus la porte aux investisseurs étrangers de premier plan. L’administration chinoise des changes (Safe) a retiré la limitation des quotas autorisés d’investissement dans le cadre du programme QFII (Qualified Foreign Institutional Investor). Sur son site internet, elle n’a pas fixé de nouvelle limite mais a simplement indiqué que ces investisseurs (fonds souverains, autorités monétaires, banques centrales) pourraient investir au-delà d’un milliard de dollars. Qatar Holding, le bras armé du fonds souverain du Qatar, et l’Autorité monétaire de Hong Kong ont récemment décroché des quotas d’un tel montant.

Les autorités affirment ainsi leur volonté d’ouverture à l'égard des investisseurs étrangers afin de restaurer la confiance sur les marchés boursiers chinois. Mais le volume global du programme QFII reste néanmoins à 80 milliards de dollars, même s’il devrait passer prochainement à 200 milliards de dollars. La démarche réformatrice des autorités devrait s’accélérer en 2013. A l’issue de l’assemblée économique annuelle - qui réunit dirigeants politiques régionaux et nationaux, chefs d’entreprises publiques, banquiers centraux, économistes ou encore régulateurs - les autorités ont assuré vouloir engager la prochaine étape des réformes économiques «avec un courage politique et une sagesse accrus», selon le récit de l’agence officielle Chine Nouvelle.

«La politique budgétaire volontariste sera coordonnée avec des réformes fiscales et des réductions structurelles de la fiscalité, et la politique monétaire prudente veillera au dynamisme et à assurer une flexibilité opérationnelle», poursuit le compte-rendu. Les mesures de régulation du marché de l’immobilier seront maintenues. Sous la direction du nouvel homme fort, Xi Jinping, la Chine cherchera à améliorer «la qualité et l’efficacité» de la croissance l’année prochaine et au-delà. La mention de la quête d’une croissance «relativement rapide», qui était de mise depuis 2006, a ainsi disparu du discours officiel.

Neuf des seize économistes sondés par Bloomberg s’attendent à ce que la Chine conserve son objectif de croissance du PIB de 7,5% pour 2013. Au troisième trimestre 2012, la croissance est descendue à 7,4% en rythme annuel, sa plus mauvaise performance depuis début 2009.

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