
Natixis AM relance ses fonds marchés émergents sous la marque Emerise
Acteur majeur de la gestion obligataire, Natixis Asset Management (NAM) a toujours eu du mal à promouvoir ses autres expertises. Pour y remédier, la filiale de Natixis a annoncé hier la création d’Emerise, une nouvelle marque dédiée à la gestion actions des marchés émergents. «C’est le lancement de la dernière brique du plan présenté il y a deux ans», déclare Pascal Voisin, directeur général de NAM.
Elle s’ajoute à Mirova (investissement responsable et infrastructures) et à Seeyond (volatilité et produits structurés) créés eux aussi dans le giron du français NAM, et à la kyrielle de boutiques européennes et américaines (Loomis Sayles, H2O AM…) qui forment Natixis Global Asset Management (NGAM), la structure faîtière de la gestion d’actifs de Natixis.
«Nous avions dans le groupe des équipes de gestion plutôt dispersées et à la philosophie d’investissement pas forcément congruente», explique Stéphane Mauppin-Higashino, directeur d’Emerise. Basé à Singapour, il chapeaute à la fois Natixis Asset Management Asia, ancienne boutique de NGAM connue sous le nom d’Absolute Asia, et le reste du pôle basé à Paris. Emerise compte dix gérants et analystes entrés dans le groupe entre 1998 et 2011, à l’exception de Stéphane Mauppin-Higashino arrivé l’an dernier d’Amundi.
Pour redresser les performances, la stratégie de gestion repose désormais sur «une approche bottom-up de long terme», où «la croissance des bénéfices est le principal moteur» des titres, à contre-courant de la gestion value (de valeurs décotées), et affiche une préférence pour les PME. Parmi 3.000 sociétés cotées identifiées, Emerise vise un portefeuille global centré sur 70 titres en privilégiant ceux qui offrent une croissance «structurelle» ou liée au cycle économique, mais aussi les valeurs financières.
La nouvelle marque affiche près d'1 milliard d’euros d’actifs à fin mai, une goutte d’eau à l’échelle de NAM qui gère 333,5 milliards d’euros. Elle revendique plusieurs mandats et compte quatre compartiments logés dans la Sicav luxembourgeoise de NAM. Lancé en 2013, Natixis Global Emerging Equity gère 150 millions d’euros, le fonds Amérique Latine 40 millions, celui dédié à l’Europe émergente 50 millions, et le compartiment Asie, créé en 1998, 200 millions d’euros. Bientôt rebaptisés «Emerise», ils visent une clientèle de multigérants, de fonds de pension et de distributeurs via la plate-forme commerciale mondiale de NGAM.
Plus d'articles du même thème
-
Chez JPMorgan, Kyril Courboin va s'occuper de grandes fortunes
Le patron du bureau de Paris est promu vice-chairman et directement rattaché à la patronne mondiale des activités de gestion d’actifs et de gestion de fortune. La banque américaine confirme l’arrivée de Thierry Sancier, venu de Goldman Sachs, pour prendre la tête du bureau de Paris. -
Schroders choisit son nouveau responsable de l’Italie
Fabrizio Bianchi succède à Luca Tenani. Il sera rattaché à Yves Desjardins, le nouveau responsable de l’Europe occidentale de Schroders. -
Fidelity International lance un fonds de petites capitalisations américaines
Fidelity International lance un fonds investi dans les petites capitalisations américaines, le Fidelity Funds 2 - US Smaller Companies Fund. Dans cet univers « peu exploré », le fonds privilégie les entreprises présentant un fort potentiel de croissance et des caractéristiques financières solides, proposées à des prix modérés. -
Sous les regards intéressés des géants de la pharma, Abivax entre au SBF 120
Au coeur de l'été, l'annonce de résultats exceptionnels d'un essai de phase 3 de l'obefazimod, le principal candidat-médicament d'Abivax a enflammé l'action, multipliée par six en une séance. Un couronnement boursier concrétisé par l'entrée ce lundi dans l'indice parisien. -
VanEck a doublé ses encours européens depuis le début d’année
La moitié de ses quelque 6 milliards d’euros de collecte a été apportée par son ETF sur la thématique de la défense. -
Le pétrolier Eni continue à parier sur la fusion nucléaire
Le groupe italien a signé un accord d’achat d’électricité valorisé plus d’un milliard de dollars avec la start-up américaine Commonwealth Fusion Systems dans laquelle il est investi depuis 2018.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

JPM AM va fermer son ETF sur la transition carbone en Chine
Contenu de nos partenaires
-
Des milliers de manifestants en Italie pour « dénoncer le génocide à Gaza »
Rome - Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à travers toute l’Italie pour «dénoncer le génocide à Gaza», lors d’une journée de mobilisation, émaillée de heurts à Milan, et marquée par des grèves et des blocages à l’appel de plusieurs syndicats. Cette mobilisation intervient le jour où la France et plusieurs autres pays doivent reconnaître l’Etat de Palestine à l’ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada dimanche. Mais l’Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment. A Rome, ils étaient plus de 20.000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant «Palestine libre!». «Contre le génocide, bloquons tout!», pouvait-on lire sur une immense banderole. Michelangelo, 17 ans, a expliqué à l’AFP être là pour soutenir «une population qui est en train d'être exterminée». «Il faut que toute l’Italie s’arrête aujourd’hui», espérait Federica Casino, une employée de 52 ans présente parmi les jeunes manifestants, en évoquant «les enfants morts et les hôpitaux détruits» à Gaza. «L’Italie parle mais ne fait rien», a-t-elle déploré. Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs autres villes du pays. A Milan (nord), de violents heurts ont opposé des manifestants et des policiers près de la gare centrale. Jetant des projectiles (pierres, chaises...) sur les policiers, des dizaines de manifestants ont pénétré dans la gare avant d’en être repoussés par les forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes. A Bologne (nord), des manifestants ont bloqué une autoroute avant d'être dispersés par des canons à eau, selon la police. D’autres rassemblements ont eu lieu à Turin (nord), Florence (centre), Naples, Bari, Palerme (sud)... A Gênes et Livourne (centre nord), des quais des ports étaient bloqués par des dockers, selon les agences italiennes. A Rome, le service des bus et du métro était perturbé, a constaté l’AFP. Des associations catholiques devaient organiser lundi soir dans la capitale italienne une veillée de solidarité et de prières. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni, proche idéologiquement du président américain Donald Trump, adopte un positionnement très prudent sur la guerre à Gaza, même si la Première ministre a dit à plusieurs reprises sa «préoccupation» face à l’offensive israélienne. Rome ne veut pas reconnaître «pour le moment» l’Etat de Palestine et se montre réticente aux sanctions commerciales proposées par l’Union européenne, même si le gouvernement rappelle régulièrement qu’il ne vend plus d’armes à Israël depuis le 7 octobre 2023. Selon un récent sondage de l’institut Only Numbers, 63,8% des Italiens jugent «extrêmement grave» la situation humanitaire à Gaza, et 40,6% souhaitent la reconnaissance d’un Etat palestinien. L’armée israélienne a intensifié depuis quelques jours ses opérations à Gaza, déjà ravagée par presque deux ans de guerre, avec l’objectif d’"anéantir» le mouvement islamiste palestinien Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël. Cette attaque sans précédent a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles. Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, l’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65.344 morts, en majorité des civils. © Agence France-Presse -
A contre-courant
Le rapport qui remet les points sur les « i » sur la fiscalité des entreprises industrielles
Le Conseil des prélèvements obligatoires recommande de fixer une trajectoire sur les prélèvements des entreprises dans les lois de programmation des finances publiques, comprenant une suppression de la C3S -
Epizootie
Dermatose nodulaire contagieuse de la vache : nouveau cas dans le Rhône, nouvelles angoisses
La maladie de la vache est grave et mal connue. Les éleveurs français doivent composer, entre angoisse et réalisme