Natixis AM dévoile ses projets pour répondre aux grands enjeux de la gestion

La société mise sur le crédit et la gestion actions de convictions pour satisfaire les nouvelles demandes des clients
Violaine Le Gall

Comme les autres grandes sociétés de gestion de Paris, Natixis Asset Management doit faire face à la décollecte dans les réseaux, à la concurrence des ETF et à l’effondrement de la demande pour les fonds monétaires. Chez Natixis AM, l’encours en gestion monétaire est passé de 65,7 milliards d’euros en 2007 à 57 milliards fin 2010.

Depuis l’automne, le groupe a mis en place une nouvelle organisation afin de faire face à ces enjeux et se repositionner sur des expertises plus porteuses. Au sein de la gestion taux, pilotée par Ibrahima Kobar, l’accent est mis sur le crédit et les fonds obligataires globaux. En novembre dernier, le gestionnaire a lancé un fonds high yield qui affiche déjà un encours de 100 millions d’euros. D’autres projets devraient être menés à bien prochainement. «Nous nous intéressons au crédit à court terme et réfléchissons à la création d’un produit d’arbitrage sur le crédit dans lequel des CDS seraient utilisés», a expliqué Ibrahima Kobar, directeur de la gestion taux de Natixis AM, à L’Agefi la semaine dernière.

Le gestionnaire a par ailleurs renforcé ses équipes obligations internationales avec l’arrivée de quatre professionnels en octobre dernier. L’objectif est de renforcer l’offre de produits sur les marchés émergents, ce qui passera notamment par le lancement d’un fonds devises et d’un dernier fonds qui investira sur tous les types de dettes. Pour l’heure, l’expertise crédit gère 6 à 7 milliards d’euros et celle spécialisée sur les obligations internationales 1 à 2 milliards d’euros.

En matière de gestion actions, Natixis AM entend se développer dans les expertises thématiques. Elles ne représentent certes que 10% des encours de la gestion actions mais c’est pour ce domaine que la clientèle internationale et la distribution externe ont de l’intérêt. Emmanuel Bourdeix, directeur de la gestion actions, diversifiée et structurée, a donc réorganisé ce pôle «avec un esprit boutique et un budget de risque plus élevé grâce auquel les gérants peuvent exprimer des convictions», explique-t-il. L’équipe investissements durables propose par exemple une gestion ISR de convictions avec des thématiques comme le changement climatique. En matière de gestion actions, l’accent est aussi mis sur les marchés émergents pour lesquels l’équipe de gestion devrait être renforcée cette année.

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