
Mario Monti se prépare à peser dans le débat électoral en Italie
Une chose est sûre: Mario Monti, sénateur à vie, ne sera pas candidat dans une circonscription électorale lors des élections législatives anticipées des 24 et 25 février. Pour un nouveau mandat à la présidence du Conseil, la question reste ouverte. «Si une force politique crédible me demande d'être candidat au poste de président du Conseil en son nom, je l’envisagerai», a-t-il déclaré dimanche.
«Je serai prêt à offrir mon soutien, des conseils et si nécessaire à guider (cette force ou coalition politique)», a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois les nombreux risques qu’implique sa position et «une probabilité élevée d'échec». Les instituts de sondage estiment que le bloc centriste, même rallié à Mario Monti, peinerait à dépasser la barre des 15%. Pour l’heure, le Parti démocrate (centre-gauche) de Pier Luigi Bersani mène les intentions de vote devant le mouvement Cinq Etoiles de l’humoriste Beppe Grillo. Quant au cas personnel de Mario Monti, un sondage de l’institut SWG a montré que 61% des électeurs souhaitaient que le chef du gouvernement sortant ne soit pas candidat.
A l’occasion d’une conférence de presse qui lui a permis de défendre son bilan, Mario Monti a jugé que l’Italie avait besoin d’une «large» majorité parlementaire pour prolonger des réformes qui doivent aller au-delà de la traditionnelle opposition gauche-droite. Signe de sa volonté à peser dans le débat, Mario Monti a publié lundi une lettre ouverte qui s’accompagne d’un agenda pour la réforme.
Dans ce document, qui doit contribuer à ses yeux à nourrir une «réflexion ouverte», le chef du gouvernement démissionnaire détaille les efforts encore à accomplir, aussi bien sur le plan de la rigueur budgétaire (diminution de la dette publique de 5% par an à compter de 2015; respect de la règle d’or budgétaire) que sur celui des réformes stucturelles (tolérance zéro face à l'évasion fiscale, allégement de la fiscalité sur les revenus du travail, maintien dans l’emploi des seniors...).
Mais en creux, c’est aussi la difficulté à réformer sous le mandat de Mario Monti qui se démarque, le président italien Giorgio Napolitano évoquant même une seizième législature «perdue». Quelques réformes emblématiques sont restées en rase campagne: diminution du nombre de provinces, réforme de la loi électorale ou projet de délégation fiscale.
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