L’opérateur boursier suisse SIX s’intéresse à Euronext

Après Nasdaq OMX et Deutsche Börse, l’opérateur boursier SIX se dit intéressé par Euronext si ce dernier était mis en vente
Krystèle Tachdjian

Les marques d’intérêt se multiplient pour Euronext. L’opérateur boursier suisse SIX Group a fait savoir qu’il réfléchirait à la possibilité d’une offre sur l’opérateur de la Bourse de Paris si ce dernier était mis en vente, a déclaré à Bloomberg Urs Rueegsegger le président du groupe. «Nous regarderons, tout le monde regardera», a-t-il expliqué.

Euronext pèse deux fois plus que SIX en termes de volumes de trading, ce qui signifie qu’il pourrait y avoir des synergies potentielles significatives, a-t-il précisé. IntercontinentalExchange (ICE) a annoncé le 20 décembre le rachat de Nyse Euronext pour un montant de 8,2 milliards de dollars. ICE avait indiqué d’emblée qu’il entendait se séparer de la branche européenne Euronext en l’introduisant en Bourse pour ne conserver que le Nyse et le marché à terme londonien Liffe.

Depuis, des représentants du Nasdaq OMX et de Deutsche Börse ont fait part de leur intérêt pour une reprise d’Euronext. Même si les représentants de Nyse ont indiqué qu’il n’envisageaient pas une mise en vente d’Euronext, «s’il y a une IPO, ce serait un pas vers une vente», estime Urs Rueegsegger. Le dirigeant considère aussi que cela pourrait accélérer le mouvement de concentration dans le secteur. «Si Euronext attire plusieurs acquéreurs potentiels et qu’ils obtiennent la valorisation qu’ils souhaitent ce serait la prochaine étape dans le processus de consolidation. Elle pourrait en encourager d’autres.»

Ces déclarations interviennent alors qu’une étape importante vient d’être franchie sur le plan juridique en vue du rachat effectif de Nyse Euronext. ICE vient en effet d’annoncer l’expiration le 15 février d’un délai requis par les autorités américaines antitrust avant la finalisation de la transaction. D’autres formalités sont encore nécessaires. L’opération reste notamment soumise au feu vert des autorités européennes de la concurrence, précise ICE. Par le passé, de nombreuses opérations ont échoué, à l’image de l’offre de rachat de Deutsche Börse sur Nyse Euronext retoqué en février 2012 par les régulateurs européens soucieux de préserver la concurrence dans les dérivés. ICE et Nyse Euronext estiment que leurs activités sont suffisamment différentes pour qu’il n’y ait pas de risque d’entrave à la concurrence cette fois-ci.

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