Londres augmente fortement ses prévisions de croissance

L’endettement du Royaume-Uni devrait commencer à reculer en 2016-2017, avec un an d’avance sur le calendrier initial, selon le chancelier de l’Echiquier
Stéphanie Salti, à Londres

Le plan économique de la Grande-Bretagne fonctionne». A l’occasion du traditionnel discours d’automne prononcé hier, le chancelier de l’Echiquier George Osborne cachait mal sa satisfaction au vu du rebond de l’économie britannique tout en signalant que «le travail n’était pas terminé». S’appuyant sur les statistiques de l’OBR, un organisme indépendant en charge d’établir les prévisions économiques, George Osborne a ainsi relevé les perspectives de croissance du Royaume-Uni cette année de 0,6% à 1,4%, et de 1,8 à 2,4% en 2014. Le PIB devrait ensuite retomber à 2,2% en 2015, conséquence d’un durcissement fiscal, puis reprendre des couleurs en 2016, à 2,6%, avant de passer à 2,7 % en 2017 et 2018.

Le taux de chômage devrait tomber à 7% en 2015, qui est aussi le seuil fixé par la BoE pour démarrer une réflexion sur le relèvement de ses taux. Le gouvernement britannique a également avancé son calendrier fiscal. Attendu à 6,8% cette année, le déficit devrait reculer plus rapidement que prévu, permettant même au pays de dégager un léger excédent budgétaire en 2018-2019, soit une année plus tôt que les prévisions réalisées en mars, lors de la présentation du budget. C’est aussi avec un an d’avance, en 2016-2017, que l’endettement du Royaume-Uni devrait commencer à reculer.

Dans un contexte d’amélioration des chiffres de croissance, les objectifs en matière d’émission de Gilts ont été revus à la baisse et ajustés à 153,7 milliards de livres pour l’année fiscale en cours, soit une réduction de 2 milliards de livres. Les émissions de bons du Trésor ont davantage été réduites, à hauteur de 13,5 milliards de livres.

Londres s’est cependant bien gardé de multiplier les gestes politiques à l’approche des élections générales de 2015, misant plutôt sur un mix de mesures fiscalement neutres. Du côté des dépenses, l’Etat va notamment abolir les contributions sociales pour tout travailleur de moins de 21 ans et limiter les taxes sur les biens immobiliers des entreprises. Le droit de timbre (stamp duty) sur les actions achetées via des ETF sera aussi supprimé.

Côté recettes, l’Etat compte lever 9 milliards de livres sur 5 ans en combattant l’évasion fiscale et taxer les plus-values immobilières réalisées par les investisseurs non résidents. Le relèvement du taux de la taxe bancaire, qui passera de 0,15 à 0,156% à compter du 1er janvier prochain, devrait aussi rapporter 2,7 milliards de livres sur l’année fiscale en cours.

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