L’Italie compte renouveler son appel à l’épargne populaire en 2013

Le programme «BTP Italia» a permis de lever 27 milliards d’euros en 2012 sur un objectif total compris entre 460 et 465 milliards d’euros
Antoine Duroyon

Marqué du sceau du succès cette année, avec une dernière levée record de 18 milliards d’euros mi-octobre, le programme «BTP Italia» - du nom de ces obligations d’une maturité de quatre ans liées à l’inflation et réservées aux investisseurs particuliers - sera reconduit en 2013.

Le papier avait été inauguré en mars dernier et le total des émissions de ce nouveau genre a atteint 27 milliards d’euros sur l’année. «L’Italie utilisera l’obligation Italia comme un atout», estime un expert obligataire en contact étroit avec le Trésor cité par Reuters, alors que le pays pourrait faire face à une volatilité de ses coûts de financement sur fond d’échéances électorales au premier trimestre.

D’ici à la fin de l’année, le Trésor réalisera encore quatre opérations. Le 27 décembre, il placera des obligations CTZ et des bons (BOT) à six mois. Le lendemain, il émettra des titres à 5 et 10 ans. L’année prochaine, le programme d’émissions obligataires de l’Italie s’établira à 420 milliards d’euros environ, un niveau inférieur de 10% à celui de 2012. Objectif : refinancer un endettement de quelque 2.000 milliards d’euros (2.014 milliards d’euros en octobre 2012 selon un supplément au bulletin mensuel statistique de la Banque d’Italie).

A compter du 1er janvier prochain, toutes les nouvelles émissions d’obligations souveraines d’une maturité supérieure à un an seront sujettes aux clauses d’action collective (CAC). Sur le modèle élaboré par la Commission européenne, ces CAC définiront le cadre de négociation entre débiteurs et créanciers ainsi que les modalités de modification des titres de dette.

«Avec un stock d’obligations CAC limité dans un premier et souffrant donc d’une liquidité moindre, il est donc probable qu’une prime de risque additionnelle soit demandée par les investisseurs sur les nouvelles obligations périphériques, sur lesquelles pèsent les plus gros risques de restructuration», soulignait récemment la recherche économique de Natixis.

En comparaison, le programme d’émissions obligataires de l’Espagne atteindra au moins 230 milliards d’euros l’année prochaine. Celui de la France portera sur 169 milliards d’euros (lire aussi page 3), tandis que celui de l’Allemagne totalisera 250 milliards d’euros.

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