L’investissement restera encore très faible en France d’ici fin 2013

La croissance de l’activité ne dépasserait pas 0,2% en moyenne annuelle cette année, selon le dernier point de conjoncture de l’Insee
Yves-Marc Le Reour

Si «l’éclaircie se confirme», comme l’indique l’Insee dans son dernier point de conjoncture, l’amélioration des signaux en provenance de l’étranger semble encore insuffisante pour entraîner un véritable rebond de l’économie française d’ici à la fin de l’année.

En s’appuyant sur les récentes enquêtes de conjoncture qui témoignent d’une hausse du climat des affaires en zone euro, l’institut de prévision table sur une progression du PIB de 0,1% au troisième trimestre et de 0,3% au quatrième dans la région. Ceci grâce à une inflation plus faible, à une consolidation budgétaire plus modérée et à une reprise graduelle de l’investissement, sauf dans la construction. Le dynamisme de l’activité semble plus marqué dans d’autres économies avancées comme les Etats-Unis, le Japon ou le Royaume-Uni, contrairement à certains pays émergents comme le Brésil qui ralentiraient nettement.

Malgré une progression de la demande adressée à la France au second semestre, ses exportations «seraient toutefois légèrement freinées par les effets de l’appréciation de l’euro depuis mi-2012». Si le climat des affaires est également mieux orienté dans l’Hexagone, la production manufacturière et énergétique «devrait rechuter au troisième trimestre avant de rebondir en fin d’année». Après cinq trimestres consécutifs de repli, l’investissement des entreprises, qui s’est stabilisé entre avril et juin, enregistrerait pour sa part une croissance toujours nulle au troisième trimestre, avant de progresser de 0,3% au quatrième.

En dépit de l’atténuation du recul de l’emploi marchand, le taux de chômage atteindrait 11% au troisième trimestre, avant de se stabiliser au quatrième. La consommation des ménages devrait faiblement progresser, la baisse du pouvoir d’achat des ménages au second semestre pouvant être contrebalancé par le déblocage de l’épargne salariale en fin d’année.

Après une croissance atone au troisième trimestre, le PIB français progresserait ainsi de 0,4% au dernier trimestre. La hausse de l’activité en moyenne annuelle ne dépasserait pas 0,2%, contre une croissance nulle en 2012. Mais le PIB augmenterait de 0,8% à fin 2013 en glissement annuel, à comparer à une contraction de 0,3% un an plus tôt, grâce au rebond de la production manufacturière. Il retrouverait ainsi en volume au quatrième trimestre son niveau d’avant la crise, atteint au premier trimestre 2008.

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