
L’Europe centrale et les pays baltes sont vent debout contre Athènes
Le peuple letton ne comprend pas le peuple grec», une réduction de la dette nominale de la Grèce est «absolument impossible»... A l’image des ministres des Finances letton et slovaque, Janis Reirs et Peter Kazimir, les pays baltes et d’Europe centrale se montrent encore plus virulents que Berlin devant l’attitude du gouvernement grec face à ses créanciers. En proportion de leur PIB, ces économies auraient en effet le plus à perdre à une restructuration de la dette grecque, tout comme à un défaut grec accompagné d’une sortie de la zone euro.
En valeur absolue, l’Allemagne est certes la plus exposée à la Grèce, qu’il s’agisse de prêts bilatéraux ou de mises indirectes à travers les fonds européens (FESF, MES), le FMI et la BCE. Le total atteint 93 milliards d’euros, selon les estimations de RBS, soit 2,4% du PIB allemand. Avec un budget à l’équilibre, de premières échéances sur les prêts à la Grèce en 2020 et un taux de recouvrement qui, comme dans tout défaut, n’est jamais nul, Berlin peut cependant risquer de prendre ses pertes sans trembler.
Avec 3,4 milliards, la Slovaquie est exposée à hauteur de 3,4% de son PIB. Soit autant que la Slovénie, qui commence tout juste à se remettre d’une grave crise bancaire. Ces proportions sont moindres chez les pays baltes, entre 1,5% et 1,95%. Mais Janis Reirs ne s’est pas privé de rappeler hier les efforts fournis par son pays après la crise financière de 2007 pour pouvoir accéder à la zone euro, avec une réduction de 30% des salaires et des effectifs de l’administration. Le PIB par tête a plongé de 23% entre 2008 et 2010 en Lettonie, un choc similaire à celui vécu en Grèce, mais Riga a pu adopter l’euro le 1er janvier 2014.
{"title":"","image":"93326»,"legend":"","credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
Volkswagen est pénalisé par les déboires de sa filiale Porsche
Le revirement du constructeur de Stuttgart dans les véhicules électriques aura un impact négatif sur sa marge d’exploitation et sur les comptes annuels de sa maison mère. -
«Nous préférons les obligations d'entreprise aux obligations d'Etat»
Wilfrid Galand, directeur stratégiste chez Montpensier Arbevel -
L’AMF veut se doter de nouveaux pouvoirs contre la criminalité organisée
Une proposition de loi visant à lutter contre la fraude financière et à renforcer la sécurité financière devrait être examinée prochainement par la commission des finances de l’Assemblée nationale. Si certains se félicitent de cette évolution, d’autres s’interrogent sur la pertinence d’accorder au gendarme boursier des pouvoirs réservés jusqu’alors au juge pénal. -
«Les marchés pourraient connaître une phase de consolidation à court terme»
Grégory Huet, gérant de portefeuilles, associé chez Amplegest -
«Le recalage des attentes de taux corrigera un différentiel implicite trop favorable à l’euro»
Dorian Foulon, gérant de portefeuilles et co-rédacteur de la stratégie d’investissement chez Cholet Dupont Oudart -
Exail Technologies, pépite de la défense, prend d'assaut le SBF 120
La société, détenue à 44% par la famille Gorgé, est spécialisée dans les drones autonomes maritimes et les systèmes de navigation. Elle profite de l'appétit des investisseurs pour le secteur de la défense.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

DWS cote trois ETF de petites capitalisations
- Nicolas Namias assure que le projet de fusion des gestions d’actifs de BPCE et Generali se poursuit
- Stéphane Cadieu (Arkéa AM) : «Il faut aborder les marchés avec humilité»
- BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Crédit Mutuel Arkéa vend ses 40% dans Swen Capital Partners
- Eric Bertrand va prendre la direction générale d’Ofi Invest AM
Contenu de nos partenaires
-
Vœu pieux
Palestine : Macron joue son va-tout
Lundi soir, le président français reconnaîtra l'Etat de Palestine à l'ONU. Une première étape pour tenter de mettre fin au conflit à Gaza. Mais c'est sans compter l'hostilité d'Israël et des Etats-Unis -
Editorial
Taxe Zucman : une attaque contre la liberté
Sa leçon est claire : la radicalité conduit à davantage de radicalité, et appelle son complément naturel, l'oppression -
Une séparation
Entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron, le parti Renaissance vit la première rupture de son histoire
A Arras, dimanche, la rentrée politique du parti présidentiel s'est déroulée devant une salle vidée de ses ministres. Ces derniers craignaient d'être associés à la volonté de Gabriel Attal de couper tout lien avec Emmanuel Macron