L’Eurogroupe donne son feu vert au troisième plan d’aide à la Grèce

Le Mécanisme européen de stabilité devrait avaliser mercredi une première tranche d’aide de 26 milliards d’euros sur un total de 86 milliards
Yves-Marc Le Réour

Au terme de six heures de discussions, les ministres des Finances de la zone euro ont validé vendredi soir le protocole d’accord établi entre le gouvernement grec et ses créanciers internationaux. Ce troisième plan d’aide, d’un montant pouvant aller jusqu’à 86 milliards d‘euros sur trois ans, avait été ratifié dans la matinée par le Parlement grec (Vouli), malgré les divisions de plus en plus marqué de Syriza, le parti du Premier ministre grec Alexis Tsipras. Sous réserve d’approbation par le Parlement de certains Etats membres, le Mécanisme européen de stabilité (MES) devrait avaliser mercredi une première tranche d’aide de 26 milliards.

Dès jeudi, Athènes devrait disposer de 13 milliards pour honorer notamment un versement de 3,2 milliards d’euros à la Banque centrale européenne (BCE), dû le même jour. La Grèce n’aura donc pas besoin d’un prêt relais pour honorer cette échéance, comme cela avait été envisagé. La première tranche comprend également 10 milliards d’euros destinés à recapitaliser les banques grecques, qui ont fortement souffert des mesures de contrôle des capitaux imposées en juin dernier.

Les députés néerlandais ont été rappelés de leurs congés pour voter mercredi sur le nouveau plan d’aide à la Grèce, a annoncé hier La Haye. Les députés allemands, eux aussi convoqués d’urgence, voteront le même jour. Le feu vert du Bundestag à l’accord ne fait guère de doute, la chancelière Angela Merkel pouvant compter sur le soutien des sociaux-démocrates et des écologistes. Mais la fronde d’un nombre important de députés conservateurs (CDU-CSU) serait pour elle un revers politique.

Afin d’apaiser ces derniers, la chancelière a déclaré hier à la chaîne ZDF «n’avoir pas de doute» sur le fait que Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), «assurerait la participation de l’institution au nouveau plan d’aide à partir d’octobre», à condition que les conditions soient remplies concernant les réformes en Grèce et la gestion de sa dette. Excluant toute «décote» de la dette grecque, elle a jugé possible de reporter certaines échéances et de réduire les taux d’intérêt.

Alors qu’Alexis Tsipras songe à demander un vote de confiance à la Vouli une fois que l’échéance de dette aura été remboursée à la BCE, le parti socialiste grec (Pasok) a annoncé hier qu’il ne soutiendrait pas le Premier ministre si ce vote était organisé, s’alignant ainsi sur Nouvelle Démocratie, le plus important parti d’opposition.

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