Les volumes échangés sur Nyse Euronext ont sensiblement baissé en 2012

Dans un contexte morose, les dérivés de matières premières, notamment les contrats échangés à Paris, tirent leur épingle du jeu
Solenn Poullennec
Photo: PHB/Agefi
Photo: PHB/Agefi  - 

Le patron de Nyse Euronext, Dominique Cerutti, ne s’en est pas caché lors de ses vœux à la presse mercredi : 2012 fut une «année difficile». Beaucoup d’investisseurs sont restés à l’écart du marché et la volatilité a baissé. La publication des volumes d’échange par le groupe qui s’apprête à être racheté par l’Intercontinental Exchange est venue confirmer ces difficultés hier.

Sur les marchés cash de la Bourse transatlantique, les volumes ont baissé de 16% en 2012 par rapport à l’année précédente (avec 370 millions de trades). Les échanges ont notamment été tirés vers le bas par ceux des exchange traded funds, qui ont reculé de 35% sur un an. Le recul est encore plus terrible pour les marchés cash américains où les volumes baissent de 27% (421,4 milliards d’actions échangées).

Les volumes sur les marchés dérivés européens, la pépite de Nyse Euronext, ne sont pas en reste. Ils ont baissé de 17% entre 2012 et 2011 (955 millions de contrats). Au contraire des produits de taux à court terme, ceux à moyen et long terme (change y compris), ont vu leurs échanges augmenter de 9,5%. Quant aux volumes des produits dérivés actions européens, ils ont connu une baisse de 12% en 2012 par rapport à 2011.

Rare classe d’actifs à tirer son épingle du jeu, les dérivés de matières premières européens ont connu une progression de leurs volumes de 11% sur un an (à près de 23 millions de contrats). Devant la presse, Dominique Cerutti a mis en exergue le dynamisme des contrats de matières premières parisiens dont les échanges ont augmenté de 24% sur la période, notamment grâce au blé. Les marchés de dérivés américains n’ont, quant à eux, pas échappé à la morosité.

«On se comporte quand même très bien du point de vue listing», a aussi défendu Dominique Cerutti. 83 milliards de capitaux ont été levés sur les marchés européens de Nyse Euronext l’année dernière, soit une augmentation de 20% par rapport à 2011. Sur le seul marché parisien quelque 58 milliards d’euros (obligations comprises) ont été levés en 2012, avec des opérations comme celle de Peugeot, Sequana ou Technicolor, contre 54 milliards d’euros l’année précédente.

Côté cotations, quelque 25 opérations ont été réalisées pour 2,7 milliards d’euros en 2012, sur les marchés européens. La plupart se sont faites à Paris sur le marché libre et Alternext. En 2011, Nyse Euronext avait réalisé 44 cotations pour environ 150 millions d’euros en Europe.

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