
Les travaux de Place sur les placements privés se concrétisent
Les travaux de Place destinés à développer le marché des placements privés se concrétisent. Dans un document de travail que s’est procuré L’Agefi, l’Association française des marchés financiers (Amafi) délimite les contours de ce marché, cherche à bien définir les rôles des différentes parties et propose une documentation-type pour les opérations.
Ces propositions sont soumises à la Place depuis septembre et pourront être reprises par le groupe d’émetteurs, d’investisseurs et d’intermédiaires qui planche sur ce sujet. Initié notamment par la Banque de France et l’Association française des trésoriers d’entreprise, il doit rendre ses premières conclusions début octobre. L’objectif affiché est de développer une marque Euro Private Placement ou Euro PP, qui soit un gage de qualité en France mais aussi à l’international. «L’ambition c’est, d’ici à la mi-novembre, de proposer une charte qui soit respectée par chacun des acteurs et qui ne soit pas trop franco-française», explique un connaisseur du dossier.
Les opérations de financement d’entreprises cotées ou non auprès d’un nombre limité d’investisseurs institutionnels et avec une documentation ad hoc se sont développées depuis un peu plus d’un an en France. Les montants émis depuis l’été 2012 avoisinent les 6,6 milliards d’euros. La Place espère que ce n’est qu’un début et se félicite notamment de la réforme du Code des assurances mise en œuvre cet été qui permet aux compagnies de se tourner vers ces placements.
«Il y a un véritable besoin d’explication de ce qu’est un placement privé dans ce cadre, de définition des processus clés et de standardisation dans la mesure du possible. Il s’agit de faciliter la réalisation de ces opérations et notamment de convaincre les ETI que l’Euro PP peut être un outil de financement intéressant pour elles», explique Sylvie Dariosecq, directeur des affaires juridiques de l’Amafi.
Dans son document de travail d’une quarantaine de pages, l’Amafi définit ce qu’est un placement privé (à ne pas confondre par exemple avec une émission sous la forme d’un placement privé dans le cadre d’un programme EMTN). Elle récapitule les différents formats existants à ce jour, à savoir les obligations cotées sur un marché réglementé ou une MTF, les obligations non cotées ou encore les prêts. L’association définit également le rôle des différents acteurs et propose une documentation-type, par exemple pour les accords de confidentialité.
{"title":"","image":"80209»,"legend":"EMISSIONS CREDITS»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
ABN Amro continue à se libérer du contrôle de l’Etat néerlandais
Le pays va réduire sa participation dans la banque de plus de 30% à 20% ce qui pourrait permettre au groupe dirigé par Marguerite Bérard de participer à la consolidation du secteur. -
Shell confie 40 milliards de dollars d’actifs à Goldman Sachs AM
Le groupe énergétique externalise la gestion d’actifs de pension européens et d’une captive d’assurance lors d’une des plus grosses opérations du genre. -
Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
D'un côté, une classe politique démonétisée et obsédée par la ponction fiscale. De l'autre, la nouvelle levée de fonds du porte-étendard européen de l'IA. Tout un symbole de la déconnexion entre les deux France. L'éditorial d'Alexandre Garabedian. -
Le risque de taux souverain français progresse légèrement en attendant le prochain gouvernement
Au lendemain de la chute de François Bayrou, les investisseurs ont vendu un peu d’obligations souveraines, tandis que le marché actions temporise. -
Lachlan Murdoch prendra la tête de l'empire médiatique familial
C'est la fin de « Succession » chez les Murdoch : l'aîné Lachlan remporte le contrôle du puissant groupe média jusqu'en 2050. Lot de consolation pour son frère James et ses deux soeurs Prudence et Elizabeth, ils récupèrent 1,1 milliard de dollars chacun. -
Dan Sayag quitte la direction générale de Mandarine Gestion
Il occupait ce poste depuis la fusion avec Meeschaert AM en janvier 2024.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Fidelity International lance le premier ETF semi-transparent européen
- BlackRock perd un mandat de 14,3 milliards d’euros du néerlandais PFZW
- WisdomTree met au point un ETF sur l’informatique quantique
Contenu de nos partenaires
-
Faire le bon diagnostic
Comptes publics : pourquoi la France a surtout un problème de dépenses
Une note du ministère des Comptes publics explique en détail l'augmentation spontanée du déficit lorsqu'aucune mesure n'est prise pour le contenir. En cause : des dépenses en roue libre -
Opiniâtre
Malgré ses difficultés avec les Etats-Unis, l’Inde regarde encore vers l’Ouest
Après une séquence au cours de laquelle il a marqué son rapprochement avec la Chine et la Russie, New Delhi s’efforce d’entretenir ses liens avec la sphère occidentale -
Au large de Tunis, la flottille pour Gaza dénonce une attaque de drone, le pouvoir tunisien dément
Tunis - La flottille pour Gaza a affirmé, vidéos à l’appui, avoir été visée dans la nuit de lundi à mardi par une «attaque de drone» au large de Tunis, mais les autorités tunisiennes ont assuré n’avoir détecté «aucun» engin selon leurs observations préliminaires. Des membres de la «Global Sumud Flotilla», qui doit prendre la mer avec des militants et de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza assiégée par Israël, ont prévu de livrer mardi lors d’une conférence de presse à Tunis des témoignages «de première main» sur les événements. La flottille, qui était ancrée au large de Sidi Bou Saïd, près de Tunis, a affirmé qu’un de ses bateaux, le «Family», avait été «frappé» par un drone et publié des vidéos de caméras de surveillance montrant ce qui ressemble à une explosion. La Garde nationale tunisienne, l'équivalent de la gendarmerie, a elle démenti toute frappe de drone, assurant que selon ses premières constatations, «aucun» engin n’avait été détecté. Elle a jugé possible que le feu ait été déclenché par un mégot de cigarette. Mais l’une des vidéos publiées par la flottille, présentée comme ayant été prise depuis un autre bateau, montre une masse lumineuse frapper un navire. Dans une autre vidéo, provenant d’une caméra de surveillance du bateau lui-même selon la flottille, on entend un vrombissement. Puis on peut voir un militant lever les yeux, s’exclamer et reculer avant qu’une explosion ne se fasse entendre. Un éclair de lumière illumine ensuite la zone. Le militant brésilien Thiago Avila a publié dans une vidéo sur Instagram le témoignage d’un autre membre de la flottille assurant avoir vu un drone. «C'était à 100% un drone qui a lâché une bombe», a affirmé ce militant, Miguel. «Agression» Parmi les personnes devant s’exprimer ou dont les déclarations seront lues lors de la conférence de presse mardi figurent des responsables de la flottille ainsi que la rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, selon un communiqué. La flottille a affirmé que les six personnes à bord du «Family» étaient saines et sauves, faisant état de dégâts matériels et dénonçant «des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission». Un journaliste de l’AFP arrivé rapidement dans la nuit de lundi à mardi à Sidi Bou Saïd a pu voir le bateau entouré par d’autres embarcations mais le feu n'était plus visible. Des centaines de personnes ont afflué vers le port de Sidi Bou Saïd en criant «Free, Free Palestine». Le port de Sidi Bou Saïd se trouve non loin du palais présidentiel de Carthage. «S’il est confirmé qu’il s’agit d’une attaque de drone, ce serait (...) une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne», a dit dans la nuit Francesca Albanese, qui vit en Tunisie, devant des journalistes au port. L’AFP a sollicité l’armée israélienne pour un commentaire, mais n’a pas obtenu de réponse dans l’immédiat. La bande de Gaza est le théâtre d’une guerre dévastatrice, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Les Nations unies ont déclaré en août l'état de famine à Gaza, avertissant que 500.000 personnes se trouvent en situation «catastrophique». Des navires de la Global Sumud Flotilla («sumud» signifie «résilience» en arabe) sont arrivés ces derniers jours en Tunisie d’où ils doivent partir cette semaine pour Gaza. Ils avaient initialement prévu d’atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre afin d’y acheminer de l’aide humanitaire et «briser le blocus israélien», après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet. Lisa DEFOSSEZ © Agence France-Presse