Les signes de reprise de l’activité en zone euro se confirment

L’indice PMI a progressé le mois dernier pour atteindre son plus haut niveau depuis mai 2011, sous l’effet de la France et de l’Allemagne.
Patrick Aussannaire

Le rebond de l’activité en zone euro se confirme. L’indice composite PMI a surpris positivement en progressant de 53,6 en avril pour atteindre 54,1 points le mois dernier, son niveau le plus élevé depuis mai 2011. Sur le deuxième trimestre, l’indice a progressé de 0,6 point par rapport au premier trimestre, ce qui traduit une légère accélération du rythme de croissance du PIB à 0,5%, après celui de 0,4% enregistré sur les trois premiers mois de l’année, selon BNP Paribas. Une accélération de l’activité tirée par les pays cœur de la zone, puisque les indices composites français et allemand ont tous progressé de 1,4 point sur le mois pour atteindre des niveaux respectifs de 53,4 et 54.

En France, l’indice manufacturier est sorti de la zone de contraction dans laquelle il était resté un an pour remonter à 50,5 points, alors que l’indice des services a atteint 54,1. «Les PMI ont souvent sous-estimé le rythme de croissance en France, et les chiffres de mai et juin traduisent davantage une normalisation qu’une accélération solide. La hausse de croissance en début d’année, due en grande partie à la consommation privée et aux stocks, n’est pas soutenable et seul des investissements et des exportations plus dynamiques assureront sa pérennité», estime BNP Paribas qui table sur une croissance du PIB français de 0,3% au deuxième trimestre, après celle de 0,6% au premier.

Malgré un léger essoufflement, la croissance des pays périphériques reste dynamique. «La moindre augmentation de l’indice global de la zone d’un point suggère un ralentissement de l’activité dans les autres pays. Si les chiffres sont confirmés, cela se traduirait par un deuxième mois consécutif de baisse en Espagne et en Italie après des indices très solides enregistrés en début d’année», estime en outre BNP Paribas. Barclays anticipe néanmoins une accélération de la croissance à 3,3% cette année en Espagne (après 1,4% en 2014), à 1,7% au Portugal (après 0,9% en 2014), son retour en Italie à 0,8% (après -0,4% en 2014) et un rythme toujours soutenu en Irlande à 3,6% (après 4,8% en 2014).

Avec le redécollage tant attendu de la croissance en France à 1,2% et sa stabilisation en Allemagne à environ 1,5%, le PIB de la zone euro pourrait croître à un rythme de 1,5% cette année, après 0,9% en 2014. «Les risques sont tournés à la baisse, la situation en Grèce ayant un effet négatif sur la confiance des agents», ajoute néanmoins Barclays.

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