Les marchés devront digérer la nouvelle communication de la BoE

Sa réunion qui se tiendra demain sera suivie instantanément des minutes, d’une conférence de presse et de la publication du rapport sur l’inflation.
Patrick Aussannaire

La BoE révolutionne sa communication. La réunion des neuf membres que compte le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre demain midi sera suivie de la publication simultanée des minutes de cette même réunion et du dernier rapport trimestriel sur l’inflation. Le gouverneur Mark Carney tiendra également une conférence de presse.

Cette réunion sera aussi la dernière pour David Miles, qui cédera sa place le 1er septembre au belgo-britannique Gertjan Vlieghe, qui fut associé chez Brevan Howard, directeur de Deutsche Bank et l’adjoint de Mervyn King, ancien gouverneur de la BoE. «Les marchés devront digérer un grand nombre d’informations demain, alors que la communication du MPC devrait également coïncider avec un changement de vote d’au moins un de ses membres en faveur d’une hausse des taux directeurs», prévient Barclays.

La dernière réunion de juillet s’était soldée par une unanimité des votes en faveur du statu quo monétaire. Depuis 2009, année à partir de laquelle le niveau du taux directeur a été maintenu à 0,5%, il y a pourtant eu deux épisodes de dissidence en faveur d’une hausse. Le dernier a lieu entre août et décembre 2014, les deux «dissidents» étant Ian McCafferty et Martin Weale, qui sont néanmoins rentrés dans le rang depuis janvier. Si David Miles a constamment voté pour le statu quo au cours des 70 dernières réunions, il pourrait néanmoins être tenté de voter pour un début de resserrement monétaire dès demain, avec Martin Weale et Ian McCafferty, selon Barclays. Les minutes de la réunion de juillet ont d’ailleurs montré que plusieurs membres sont prêts à voter pour une hausse des taux et ne se sont abstenus qu’en raison de la situation en Grèce.

Pourtant, «la majorité des votes sera déterminée par le trio Mark Carney, Jon Cunliffe et Ben Broadbent. Or, ces trois membres partagent la conviction qu’une hausse de taux ne peut être encore réalisée du fait de l’inhabituel très haut niveau d’incertitude concernant l’état de l’économie et de la relation entre taux de chômage, hausse des salaires et inflation», estime Barclays.

La croissance du PIB britannique est restée solide à 0,7% au deuxième trimestre et correspond à un rythme de 2,5% cette année, alors que la livre sterling est sur une phase ascendante. La devise s’est ainsi appréciée de 6% contre dollar depuis mi-avril et de 11% contre euro depuis le début de l’année.

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