Les investisseurs ont déserté les places boursières mondiales en 2012

Les volumes ont chuté tant sur les actions que sur les dérivés selon l’association des Bourses, qui souligne une capitalisation en progression
Benoît Menou
AWARDS - 05

Capitalisations en hausse mais volumes en berne, telle est la vue d’ensemble du bilan d’activité des places boursières dans le monde en 2012 selon l’étude publiée par la World Federation of Exchanges (WFE). L’année a été «très délicate» sur fond de concurrence des plates-formes alternatives pour les membres de cette association regroupant une trentaine d’acteurs, au premier rang desquels Nyse Euronext, le Nasdaq ou les Bourses de Londres (LSE) et Tokyo (TSE).

Un exercice marqué par un unique rayon de soleil venu l’an passé réconforter les opérateurs, en l’occurrence la progression de 15,1%, à 54.570 milliards de dollars, de la capitalisation cumulée des Bourses sur l’exercice écoulé, à un niveau comparable à celui de fin 2010. La hausse est généralisée, atteignant 17,2% sur le continent américain, 15,4% en Asie et 11,6% pour la zone Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA), dont 14% pour la zone euro. Cela pour un nombre d’entités cotées relativement stable (-0,8% à 46.332).

Pour le reste, les opérateurs ont de quoi faire grise mine, du fait d’un repli significatif des volumes échangés sur l’ensemble des produits cotés sur ces marchés réglementés. La valeur des transactions sur les actions a ainsi chuté de 22,5% à 48.825 milliards de dollars (jusqu’à -24,1% en zone EMEA), les marchés «continuant de pâtir de la relative désaffection envers les actions», comme le souligne l’association.

En parallèle, le nombre de contrats dérivés actions et taux d’intérêt a pour la première fois depuis 2004 enregistré un repli l’an dernier, sous le coup selon la WFE d’une importante baisse de la volatilité et de taux d’intérêt historiquement bas, ces deux éléments ayant atténué les besoins de couverture. L’étude souligne tout de même que le recul de 20,3% du nombre de contrats échangés, à 14,9 milliards d’unités, est ramené à 11% en tenant compte de la multiplication par cinq de la taille des contrats liés à l’indice phare de la Bourse de Séoul.

Le panorama est comparable côté obligations cotées, pour lesquelles la valeur des transactions a chuté, «après deux années de hausse significative», de 20,0% à 26.057 milliards de dollars. Et la morosité a même gagné le terrain des fonds indiciels cotés (exchange-traded funds, ETF), avec des volumes échangés plongeant de 31,6% en 2012 à moins de 7.300 milliards de dollars, malgré une progression de 12% du nombre de fonds à 7.721 précisément selon la Fédération mondiale des Bourses.

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