Les institutionnels français diversifient timidement leurs portefeuilles

Les prêts et les infrastructures émergent mais les obligations et les actions restent largement prépondérantes, selon l’enquête 2014 de l’Af2i.
Olivier Pinaud

La diversification des portefeuilles des investisseurs institutionnels français se fait à pas comptés. Selon l’enquête 2014 de l’Association françaises des investisseurs institutionnels (Af2i), les obligations et les actions restent largement prépondérantes. Sur les 1.985 milliards d’euros d’actifs gérés à fin 2014 par les répondants à l’enquête, soit environ les trois quarts du secteur français, 72,7% étaient placés en obligations et 12,2% en actions, laissant ainsi peu d’espace aux autres classes d’actifs. L’immobilier représente 4,4% des montants gérés, juste devant les liquidités (4,1%).

L’enquête relève toutefois la progression des investissements en infrastructures (+40%), même si le montant reste limité à 10,7 milliards d’euros. Elle souligne aussi la progression des prêts, dont le poids est passé de 1% à 1,5%. Ce dernier développement «correspond bien sûr à la nécessité pour les investisseurs de rechercher du rendement», indique l’étude. Cette classe d’actifs profite notamment de la modification en août 2013 du Code des assurances puis fin 2014 du Code de la mutualité afin de faciliter les investissements de ces acteurs dans des prêts émis par des entreprises non notées et/ou non cotées.

Pour les obligations, l’enquête note un retour des investisseurs sur les titres souverains qui représentent 46% de la poche obligataire, contre moins de 45% en 2013. L’essentiel de l’augmentation provient toutefois de la valorisation des obligations consécutive à la baisse des taux. En 2011, les obligations souveraines représentaient 51% des portefeuilles. Pour les actions, l’enquête constate un net recentrage sur l’Europe, à hauteur de 78%, comme avant la crise de la dette de 2012.

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