Les émetteurs européens reviennent sur le marché primaire actions

La zone EMEA a vu ses émissions d’actions progresser de 60% sur un an à 150,6 milliards de dollars, alors que les volumes stagnent aux Etats-Unis
Patrick Aussannaire

L’activité des marchés actions au niveau mondial a progressé à un rythme annuel de 17% sur les neuf premiers mois de l’année, pour atteindre un montant de 532,4 milliards de dollars, selon les données fournies par Thomson Reuters.

Il s’agit du plus fort niveau enregistré depuis 2009 avec quelque 2.965 opérations réalisées, et ceci malgré un troisième trimestre plus calme durant lequel les émissions d’actions ont reculé de 27% par rapport au trimestre précédent pour tomber à 144,6 milliards de dollars.

Le poids des émetteurs américains reste prépondérant avec 35,5% du montant total (soit 186,1 milliards de dollars), et 25,4% du nombre total d’opérations. Un niveau cependant en érosion puisque les Etats-Unis accaparaient 41% des volumes d’émissions totaux sur les neuf premiers mois de l’année 2012.

La zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) a quant à elle gagné du terrain, avec des volumes de 150,6 milliards de dollars, en hausse de 59,7% sur un an. Ce qui lui permet d’accaparer 28,3% des émissions, après un niveau de seulement 20,7% en 2012. De son côté, le Japon a presque doublé son volume d’émissions, à 39,2 milliards fin septembre. La région Asie-Pacifique hors Australie a certes été très active puisqu’elle a réalisé le nombre d’opérations le plus important, 925 au total, mais avec des volumes en retrait de 5,3%. L’Australie accuse le coup avec des émissions qui ont chuté de 16% à 12,1 milliards de dollars pour un volume moyen par émission de seulement 36 millions. A titre de comparaison, le volume moyen par opérations se monte à 108 millions en Asie-Pacifique, à 250 millions aux Etats-Unis, à 253 millions en Europe et à 228 millions au Japon.

En termes de commissions perçues sur ces opérations, les banques américaines ont la mainmise sur le marché. Goldman Sachs, JPMorgan, Morgan Stanley, Bank of America Merrill Lynch et Citigroup en tête ont ainsi concentré une part de marché cumulée de 41% et un total de revenus tirés de ces activités de 218 milliards de dollars. Avec UBS, Deutsche Bank, Credit Suisse, Barclays et Nomura, les dix premières banques ne laissent que des miettes aux autres en cumulant 64,8% de parts de marché. La première banque française est la Société Générale qui arrive en dix-septième position avec une part de marché de 0,8% dans le monde, suivie de BNP Paribas, vingtième, avec une part de marché de 0,7%.

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