
Les banques de la zone euro se montrent disposées à prêter à l'économie
Les banques de la zone euro se sont montrées prêtes à accorder des crédits aux entreprises et aux ménages hier en empruntant hier quelque 73,8 milliards d’euros auprès de la Banque centrale européenne (BCE) dans le cadre de la quatrième opération de refinancement ciblée sur l’économie réelle (TLTRO).
La somme empruntée à la BCE est en ligne avec les attentes du marché. Alors que le consensus de Bloomberg tablait sur une demande de 60 à 80 milliards d’euros, celui de Reuters anticipait une demande de 60 milliards d’euros. Des spécialistes du marché s’attendaient cependant à ce que les banques empruntent plus sachant qu’elles étaient allées chercher 97,8 milliards au guichet de la BCE en mars dernier et que la remontée des taux rend le «carry trade» ou les activités de prêt plus intéressantes.
Lancée en septembre dernier, la vague de huit opérations de refinancement à bas coût (0,05% aujourd’hui) et arrivant à maturité en 2018, doit inciter les banques à prêter. Ces dernières peuvent emprunter à proportion de leurs nouveaux prêts à l’économie (les prêts à l’habitat sont cependant exclus) et doivent soutenir leur distribution de crédit sous peine de devoir rembourser leur emprunts deux ans plus tôt que prévu, soit en septembre 2016. La nouvelle TLTRO représente «un signal positif pour l’économie de la zone euro», estime Johannes Gareis chez Natixis. «Les TLTRO devraient soutenir l’activité de crédit alors que les banques devraient répercuter leurs bas coûts de financement sur les prêts aux ménages et aux entreprises», ajoute-t-il. Lors des deux premières opérations, les banques avaient emprunté 83 et 130 milliards d’euros, ce qui porte le total des emprunts jusqu’à présent à 384 milliards d’euros. «Les résultats de la TLTRO confortent notre prévision d’une reprise graduelle du crédit à l’économie réelle dans les mois à venir», assurent aussi les économistes de Barclays.
«Nous nous attendons à ce qu’une large part de la TLTRO constitue une injection de liquidité sachant qu’il est peu probable qu’un montant significatif des opérations existantes de la BCE soit roulé», ajoutent-ils. Compte tenu du programme d’assouplissement quanti-tatif (QE) que mène la BCE par ailleurs, les économistes estiment que la liquidité excédentaire devrait se situer autour de 400 milliards d’euros après le règlement-livraison de l’opération.
De quoi exercer une nouvelle pression à la baisse sur les taux interbancaires, Eonia et Euribor, qui évoluent déjà en territoire négatif.
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