L'économie américaine a surmonté l'épisode climatique

La Fed constate une embellie dans huit districts sur douze. Sa présidente, Janet Yellen, évoque un retour progressif au plein emploi
Antoine Duroyon

Après la pluie, le beau temps. L'économie américaine a rebondi dans les dernières semaines, profitant de la dissipation des effets négatifs liés aux conditions météorologiques difficiles du début d’année. De mi-février à début avril, la croissance a été «modeste à modérée» dans huit des douze régions de la Fed, indique le dernier «Livre beige» publié hier soir. Si l’humeur est maussade du côté de Cleveland et de St. Louis, deux districts où on a fait état d’un déclin de l’activité, la reprise a été notable à Chicago, tandis que New York et Philadelphie ont largement profité de l’accalmie sur le front des intempéries.

«Les dépenses de consommation ont augmenté dans la plupart des districts, alors que les conditions climatiques se sont améliorées et que la circulation des piétons a repris», souligne le document. «Les ventes d’automobiles ont progressé dans les districts de New York, Philadelphie, Richmond, Atlanta, Chicago, Minneapolis et San Francisco» et les «évaluations du tourisme ont été généralement positives», poursuit le «Livre beige».

Le «Livre beige» livre un aperçu des conditions économiques à travers le pays. Il sert de document d’appui au Comité de politique monétaire (FOMC) qui se réunira les 29 et 30 avril pour discuter de politique monétaire. Le FOMC a décidé le mois dernier de réduire les achats mensuels d’actifs obligataires de 65 à 55 milliards de dollars. Il a en outre abandonné sa promesse de maintenir les taux d’intérêt bas aussi longtemps que le taux de chômage se maintiendra au-dessus de 6,5%.

Selon le «Livre beige», «les conditions sur le marché du travail ont été mitigées mais globalement positives». Le dernier rapport du département du Travail a fait état d’un taux de chômage à 6,7%. Lors de sa deuxième allocution en public depuis son arrivée à la tête de la Fed, Janet Yellen a estimé que «des progrès significatifs» avaient été réalisés en la matière. Elle a jugé «raisonnablement plausible» de voir l'économie américaine atteindre une situation de plein emploi et un niveau d’inflation plus sain d’ici à la fin de 2016.

En tout état de cause, a rappelé Janet Yellen devant l’Economic Club de New York, le relèvement des taux ne sera pas fondé sur «un indicateur particulier» mais prendra en compte «un vaste éventail d’informations sur le marché du travail, l’inflation et l'évolution financière».

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