Le taux de chômage atteint un nouveau record en Grèce

Il s’est élevé à 26,8% en octobre. Le déficit du compte courant pourrait être à l'équilibre en 2013
Antoine Duroyon

Le chômage continue de faire des ravages en Grèce : 1,34 million de Grecs étaient sans emploi en octobre dernier, un chiffre en hausse de 38% par rapport à octobre 2011. Selon les données du service de statistiques Elstat, le taux de chômage a ainsi inscrit un nouveau record en octobre, à 26,8%, soit plus du double de la moyenne observée dans les dix-sept pays de la zone euro. La situation est particulièrement problématique pour les 15-24 ans, avec un taux de chômage de 56,6% le même mois, contre 22,1% quatre ans plus tôt.

Face à ces mauvais chiffres de l’emploi, le ministre des Finances a voulu faire passer hier un message positif. «L'économie grecque va faire un grand pas pour restaurer sa compétitivité», a déclaré Yannis Stournaras devant la chambre de commerce gréco-allemande. Les mesures d’austérité ont pesé sur les budgets des ménages, conduisant à un recul des dépenses de consommation et par voie de conséquence à la réduction du déficit du compte courant. Ce dernier est tombé à 1,3% du produit intérieur brut (PIB) sur les dix premiers mois de 2012, épaulé notamment par une hausse de 13% des exportations.

«Si cette tendance se poursuit, il est probable que 2013 sera la première année depuis des décennies qui verra les comptes courants à peu près équilibrés», a estimé Yannis Stournaras. Le ministère des Finances a par ailleurs souligné la chute l’an dernier de 30% du déficit budgétaire du gouvernement central, lequel a été ramené à 15,91 milliards d’euros. Ce chiffre exclut certains éléments clés du budget général, tels que les dépenses de sécurité sociale ou celles des administrations locales.

Pour 2013, le think tank Iobe a dit hier s’attendre à ce que l'économie grecque se contracte de 4,6%. Athènes devrait ainsi connaître une sixième année consécutive marquée par la récession. Une prévision légèrement plus pessimiste que le gouvernement qui table pour sa part sur un recul du PIB de 4,5%, alors que les créanciers internationaux de la Grèce, réunis au sein de la Troïka (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Commission européenne) visent 4,2%. L’institut d’analyse entrevoit en outre une nouvelle hausse du taux de chômage cette année, à 27,3%.

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