
Le succès de l'émission italienne montre l’appétit pour les périphériques
Après l’émission réussie de l’Espagne jeudi avec une levée de fonds de 5,8 milliards au-delà des attentes, l’Italie a aussi été plébiscitée pour ce qui constituait la deuxième adjudication de son programme obligataire pour 2013. Le Trésor italien a adjugé vendredi 3,5 milliards d’euros d’obligations à échéance 2015. Rome a vu ses coûts d’emprunt reculer avec un rendement qui est ressorti à 1,85% soit un plus bas depuis mars 2010 pour une dette à maturité 3 ans. Lors de la précédente opération du même type le 13 décembre dernier, l’Italie avait dû servir un rendement de 2,5% aux investisseurs. Rome a également placé 1,5 milliard d’euros sur deux lignes d’obligations à taux variable à échéance 2017.
Le succès de la levée de fonds de 5 milliards au total, soit le haut de la fourchette initialement visée qui allait de 3,75 milliards à 5 milliards d’euros, traduit une nouvelle fois le retour de la confiance des investisseurs dans la capacité du futur gouvernement transalpin à poursuivre les réformes à l’issue des élections législatives des 24 et 25 février. L’incertitude politique des derniers mois est retombée courant décembre alors que semble désormais se profiler une alliance entre le leader de centre gauche Pier Luigi Bersani, pressenti pour devenir le futur président du conseil, et le sortant Mario Monti. Dans la foulée de l’émission, les taux italiens à 10 ans ont continué de refluer aux alentours de 4,11% après avoir atteint en séance 4,09%, leur plus bas niveau depuis novembre 2010.
Les pays les plus en difficultés de la zone euro profitent de l’accalmie sur les marchés permise par le discours rassurant de la BCE prête à agir avec son plan de rachats de dette OMT. La faiblesse des rendements des pays du cœur de la zone (Allemagne, France), incite aussi à des réallocations vers les dettes souveraines périphériques.
Mis à part l’Espagne, les principales économies du Vieux Continent ont prévu de réduire leur appel aux marchés obligataires cette année. Après la présentation détaillée par Madrid la semaine dernière de son programme de financement pour 2013, les analystes de Barclays ont estimé à quelque 826 milliards d’euros le montant total des émissions obligataires souveraines pour la zone euro en 2013, soit 36 milliards d’euros de moins que pour l’année dernière.
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Arras - La ministre démissionnaire Aurore Bergé a réaffirmé «la fidélité» du parti Renaissance envers Emmanuel Macron, alors que Gabriel Attal doit prononcer, selon son entourage, un «discours fondateur» d’un «homme libre» en clôture de la rentrée du parti dimanche à Arras. «Oui, je crois à la fidélité au projet politique que l’on mène depuis 2017 et je crois à la fidélité que l’on a, nous militants, au président de la République. Et je crois que c’est important qu’on le dise, qu’on le fasse savoir et qu’on le réaffirme: on est à ses côtés, pleinement à ses côtés», a déclaré Mme Bergé lors d’un échange avec la salle, dans le cadre de cette rentrée organisée sur un weekend dans le Pas-de-Calais. «J’entends toutes celles et ceux qui espèrent la fin du macronisme, toutes celles et ceux qui espèrent que nous soyons finalement de passage, une parenthèse que l’on pourrait aisément refermer, comme si nous n’avions rien bâti depuis huit ans». Mais «en huit ans, nous avons réussi des transformations majeures», a insisté la ministre démissionnaire chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. A la tête de Renaissance depuis moins d’un an, Gabriel Attal, en froid avec Emmanuel Macron depuis la dissolution, a promis, selon son entourage, de «renverser la table» lors de son discours, dans lequel il abordera notamment la question de la «pratique du pouvoir» depuis 2017. «Le sujet, ce n’est pas qu’il affirme une ambition présidentielle. Il a le droit d’affirmer une ambition présidentielle» mais «on ne veut pas que ce parti devienne un parti de rupture avec le président de la République», a expliqué une cadre de Renaissance. «On clôt une décennie politique dans 18 mois», «c’est une émancipation non pas contre quelqu’un mais parce que la situation a changé», a-t-on expliqué dans l’entourage de Gabriel Attal, en évoquant une «instrumentalisation» de la séquence de rentrée de Renaissance par des opposants internes. «Quand vous êtes un chef et que vous décidez une ligne, soit vous tracez un chemin et les gens vous suivent, soit vous suivez une ligne tracée par d’autres que vous et dans ce cas, ça ne s’appelle pas être un chef». «Est-ce qu’on sera capable de rassembler une majorité de Français pour éviter que le pays ne tombe aux extrêmes ? C’est ça notre boussole», a-t-on insisté de même source. © Agence France-Presse -
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