
«Le marché du crédit a réagi de façon modérée et ordonnée à la crise grecque»
- L’Agefi : Comment a réagi le marché du crédit, après le reférendum grec et la perspective d’un «Grexit»?
- Marc Olivier : Jusqu’à présent, le marché du crédit corporate européen a plutôt réagi de façon modérée et ordonnée à la crise grecque. Même si les spreads se sont élargis, les investisseurs continuent de croire à un accord, ce qui explique la réaction relativement mesurée du marché. Et même si le scénario d’un «Grexit» se confirmait, le consensus estime que l’impact devrait être contenu, puisque les entreprises et banques européennes sont, dans l’ensemble, assez peu exposées à la Grèce. Le risque de contagion systémique est aujourd’hui bien plus faible qu’il y a quatre ou cinq ans, lorsque les spreads périphériques s’étaient envolés dans le sillage de la première crise de la dette grecque. Les instruments déployés par la BCE, à l’image de son programme d’achats d’actifs (quantitative easing), représentent un soutien robuste pour les marchés financiers de l’Union monétaire.
- Quels segments du marché sont les plus impactés et ceux qui résistent le mieux?
- Sans surprise, le segment high yield est celui qui a le plus réagi au cours des derniers jours. Pour autant, lorsque l’on observe l’évolution des rendements ajustés au risque, les obligations financières – et en particulier les dettes subordonnées financières, ont souffert davantage. Cette correction est naturelle, puisque ces titres sont les plus sensibles au risque de contagion. D’un point de vue géographique, les obligations émises par des pays périphériques ont également souffert. A l’opposé, les obligations qui ont fait preuve de la meilleure résilience sont celles d’émetteurs corporate, appartenant à des pays core de la zone euro.
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