
Le gouvernement japonais précise le cadre de son programme d’action
Tokyo met son programme à exécution. Conformément aux promesses de campagne du Premier ministre Shinzo Abe, le gouvernement et la Banque du Japon seraient en cours de finalisation d’un accord destiné à fixer un objectif d’inflation révisé à 2%, selon le journal Mainichi. L’accord laisserait cependant les mains libres à la banque centrale pour fixer à la fois le calendrier ainsi que les mesures à prendre pour atteindre l’objectif. Une décision finale devrait être prise lors de sa prochaine réunion, les 21 et 22 janvier.
A fin 2012, le montant disponible dans le fonds spécial de la BoJ créé en 2010 et utilisé pour son programme de rachat d’actifs était de 67.080 milliards de yens (584 milliards d’euros). Un montant déjà supérieur à son objectif de 65.000 milliards, et qui devrait se monter à 101.000 milliards à fin 2013.
Quant aux mesures pour relancer la croissance, Shinzo Abe a indiqué ce matin que le gouvernement fixera une stratégie de croissance de long terme d’ici la fin du premier semestre. Un plan de relance de 12.000 milliards de yens pour l’année fiscale en cours qui s’achève fin mars a d’ores et déjà été évoqué hier, dont près de la moitié devrait être consacré aux dépenses en infrastructures publiques. Selon la presse nipponne, les émissions nécessaires pour financer ces nouvelles mesures devraient exploser pour dépasser le montant plafond de 44.000 milliards de yens que s’était fixé le précédent gouvernement pour atteindre 50.000 milliards.
Autre sujet de lutte du nouveau gouvernement: la force du yen. Le ministre des Finances Taro Aso indiquait ce matin que le Japon comptait acheter des obligations émises par le Mécanisme européen de stabilité (MES) dans le but de favoriser la baisse du yen. Ces achats, dont le montant n’a pas encore été fixé, seront ainsi financés par les réserves en devises étrangères du pays et permettront d’éviter d’avoir recours à une intervention sur le marché des changes qui aurait suscité de vives critiques de la part de ses partenaires commerciaux, tels que les Etats-Unis ou la Corée du Sud.
Malgré sa récente chute due aux ambitions affichées par le nouveau gouvernement, le président de la Banque asiatique de développement, Haruhiko Kuroda, estimait hier dans le Wall Street Journal que «le yen est encore très fort, trop fort, particulièrement face aux autres devises asiatiques». Et d’ajouter que «je ne serais pas surpris que le yen descende encore un peu». La devise connaissait ce matin un rebond technique contre dollar de 0,2%, à 87,65.
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