
Le gérant Robeco passe dans le giron du groupe japonais Orix
L’allègement des bilans auquel doivent se soumettre les banques européennes fait la bonne fortune de leurs concurrents nippons. Le groupe de services financiers japonais Orix a ainsi conclu hier le rachat d’une participation de 90,01% dans Robeco, la filiale de gestion d’actifs de la banque néerlandaise Rabobank en vente depuis avril dernier, pour un montant de 1,94 milliard d’euros. Dans le cadre de la transaction, qui devrait être conclue au cours des six prochains mois, Rabobank recevra l'équivalent de 150 millions d’euros d’actions Orix.
En outre, Rabobank, conseillé par Barclays, et Orix, par Goldman Sachs, ont signé un partenariat stratégique qui verra la banque néerlandaise conserver 9,99% du capital de Robeco et apporter sa pierre au développement de la plate-forme du gérant. En revanche, les activités bancaires de Robeco, localisées aux Pays-Bas, resteront dans le giron de Rabobank.
Robeco a vu ses actifs sous gestion s’envoler de 26% l’an dernier à 189 milliards d’euros et son résultat net de 47% à 197 millions, et s’appuie sur des performances solides avec 65% de ses actifs surperformant les indices de référence.
Une bonne affaire pour Orix, coté sur le Nyse depuis 1998 et dont la capitalisation boursière se monte à 8,7 milliards d’euros. Après avoir racheté la société américaine Mariner Investment Group en 2010, le groupe nippon signe ici sa plus grosse acquisition pour asseoir son développement international, avec notamment Harbor Capital Advisors, aux 45 milliards d’euros d’actifs sous gestion, dans la corbeille de la mariée. «Orix poursuivra sa stratégie d’expansion en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que de croissance en Asie et au Moyen-Orient où il dispose d’une plate-forme solide», indique d’ailleurs Yoshihiko Miyauchi, son directeur général.
De son côté, Rabobank, qui publiera ses résultats annuels le 28 février, s’est lancé dans un processus de cession de ses activités non stratégiques débuté en juillet dernier par la cession de Bank Sarasin pour plus de 800 millions d’euros. Une démarche globale pour le secteur bancaire européen, Dexia, Deutsche Bank et Credit Suisse ayant mis en vente des filiales de gestion. Parallèlement, malgré l’affaiblissement récent du yen, le Japon confirme son appétit en se classant deuxième dans le montant des fusions-acquisitions réalisées en 2012, selon Dealogic.
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