
Le FMI décale l'éventuelle inclusion du yuan dans son panier de DTS
Dans le cadre de sa volonté d’étendre le nombre de devises intégrées dans le panier des Droits de tirage spéciaux (DTS) au-delà des seuls dollar, euro, yen et livre sterling, le FMI a indiqué qu’il compte laisser à la Chine jusqu’en septembre 2016 pour lui permettre de se préparer à une probable inclusion du renminbi (RMB). «Ce décalage de la décision du FMI vise à donner plus de temps aux autorités pour poursuivre l’ouverture des marchés», estime ING.
Il y a deux semaines, la banque centrale chinoise (PBOC) a annoncé un nouvel élargissement de la bande de fluctuation du RMB avant la fin de l’année. «La forte intervention des autorités pour enrayer la chute du marché actions fait douter que le marché obligataire soit prêt à s’ouvrir aux reserve managers», explique SG CIB. Le FMI réclame une cotation fiable du taux de change contre dollar sur les places de Londres, New York et avec la BCE. Les investisseurs devront également avoir accès aux marchés onshore et offshore pour couvrir leurs positions sans être pénalisés par les écarts entre les deux taux de change (CNY et CNH).
L’inclusion du RMB dans les DTS nécessitera également un taux d’intérêt monétaire de référence qui pourrait être le rendement d’Etat à 3 mois publié quotidiennement par la chambre de dépôt et de compensation. Le FMI ajoute que Pékin s’est déjà engagé à émettre plus fréquemment des titres à 3 et 6 mois pour assurer une liquidité suffisante du marché interbancaire, avec une suppression des quotas décidée en juillet pour les banques centrales et institutions internationales, ainsi que les fonds souverains.
Si les réserves de changes en devises étrangères répertoriées dans les chiffres COFER (currency composition of official foreign exchange reserves) du FMI ne font pas apparaître le RMB comme une devise significative, l’enquête plus large sur les détentions d’actifs en devises étrangères révèle que 38 institutions déclaraient détenir des actifs libellés en RMB fin 2014, mais dans une proportion toujours limitée à 1,1% des actifs totaux.
Si cette proportion est en hausse de 0,4 point sur un an, elle reste toujours inférieure à celle de 2,1% et 2% des dollars australien et canadien. Les institutions sont toujours nettement plus nombreuses (78 et 85 respectivement) à détenir ces deux devises, et encore davantage des actifs en euros (108) et en dollars (127).
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