
Le développement de la titrisation reste modeste en France
Le recours à la titrisation reste modeste et traditionnel en France. C’est le constat que dresse la Banque de France (BdF) dans une étude publiée à la fin de l’année dernière.
Le nombre de véhicules de titrisation (pour une large part des fonds communs de titrisation) est en augmentation sur un an. Ainsi, la France comptait 234 véhicules au 30 juin 2013 contre 194 en 2012. L’encours des titres émis par les véhicules a même augmenté de 45% depuis la fin de 2009, à 198,7 milliards d’euros. Si un point haut a été atteint en 2012, à 202 milliards d’euros, il s’explique notamment par les dispositifs de refinancement des banques auprès de l’Eurosystème, selon la BdF. L’enveloppe de titres éligibles émis par les véhicules a presque doublé entre fin 2009 et juin 2013 pour atteindre 123 milliards d’euros.
Parmi les pays de la zone euro, la France était en juin au cinquième rang en termes de total de bilan des véhicules, avec 215 milliards d’euros. Elle se place ainsi derrière l’Irlande (22%), les Pays-Bas (19,3%) et l’Espagne (15,4%). La part des opérations effectuées avec des non-résidents est aussi bien moindre dans l’Hexagone (5,3%) qu’au Luxembourg (44%), en Irlande (34,3%) ou aux Pays-Bas (9,2%). Les crédits titrisés équivalent à 8,4% du total des concours accordés au privé (contre 12,7) en moyenne dans la zone euro.
«Les opérations de titrisation traditionnelles sont très largement prédominantes», souligne la BdF. Les montages où les actifs sous-jacents sont complètement cédés au véhicule de titrisation représentent ainsi 90% de l’encours (fin juin 2013). Les titrisations synthétiques, qui ont recours à des dérivés de crédit se limitent à 0,5% de l’encours. Par ailleurs, les crédits titrisés représentaient 78% du total de l’actif des véhicules en juin 2013. La BdF voit dans la prépondérance des crédits bancaires (par rapport aux créances commerciales par exemple), l’héritage de la réglementation hexagonale qui était à ses débuts (1988) assez restrictive.
La titrisation française finance principalement l’immobilier résidentiel national, constate la BdF. Ainsi, les RMBS représentent 76,4% des crédits aux résidents titrisés (sur un encours total de 145 milliards d’euros). Le financement de l’immobilier commercial, CMBS reste marginal. Les refinancements des crédits à la consommation, des prêts aux entreprises (hors créances commerciales) ou des crédits automobiles constituent 13,3% du total.
{"title":"","image":"80642»,"legend":"Titrisations»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
«Nous avons adopté un biais légèrement défensif pour des questions de valorisation»
Olivier Becker, responsable gestion crédit chez Amiral Gestion -
Skydance poursuit son pas de deux
Paramount Skydance s’apprête à faire une offre sur Warner Bros Discovery. Un autre révélateur de l'intensification de la concurrence dans l'audiovisuel, alors que les acteurs traditionnels se musclent pour s’imposer dans la bataille du streaming vidéo. L'initiative fait suite à l’acquisition très politique des studios Paramount par Skydance, avec de nouveaux acteurs dans l’univers du divertissement, la famille Ellison, proche de Donald Trump. -
«Le ralentissement américain n’exclut pas un risque inflationniste qui pourrait renforcer le portage du dollar»
Thierry Million, directeur de la gestion obligataire institutionnelle chez Allianz GI -
Les petites capitalisations enthousiasment Wall Street
Ce segment du marché a surperformé les grandes capitalisations depuis le rebond d’avril, avec une nette accélération en août sur les anticipations de baisses de taux de la Fed. Les valorisations sont désormais élevées et notamment conditionnées à la reprise du secteur manufacturier américain. -
«Sans la problématique budgétaire, l'économie américaine ne justifierait pas plus de trois baisses de taux»
Christophe Morel, chef économiste de Groupama AM -
Fitch abaisse la note de la France
L’agence de notation américaine a abaissé la note de la France au niveau A+. Les marchés anticipaient largement cette décision. Le taux des emprunts d’État français ne devrait pas réagir.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

UBS AM liste quatre ETF construits autour des «Mega Cap»
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- En deux ans, les ETF «datés» ont réussi à se faire une place en Europe
- Comgest renouvelle son équipe de gestion actions européennes
- L’Union européenne cherche la clé d’une épargne retraite commune
Contenu de nos partenaires
-
Duel
Aides aux entreprises : le débat entre Patrick Martin et Fabien Gay, prisonnier des mots
Face au sénateur communiste, le président du Medef a défendu à la Fête de l'Humanité les 211 milliards d'euros dévolus aux entreprises, mais a accepté l'idée de rembourser des aides dans certains cas -
Crash test
Après la Pologne, la Roumanie subit l'incursion d'un drone russe dans son espace aérien
Ce n'est pas la première fois qu'un drone russe pénètre dans l'espace aérien roumain -
Brut de décoffrage
« Il n’y a pas eu d’excuses » : la véritable explication de texte entre Dominique de Villepin et Sébastien Lecornu
Invité à la Fête populaire organisée par le député PS Philippe Brun à Léry (Eure), samedi 13 septembre, l’ex-chiraquien a mis en garde le Premier ministre contre le risque de « toutouïfication » vis-à-vis d’Emmanuel Macron