
«Le coût du maintien dans la Grèce en zone euro a considérablement augmenté»
- L’Agefi : Croyez-vous toujours à la possibilité d’un «Grexit» ?
- Jean-Luc Proutat : Les chances de voir la Grèce rester dans la zone euro paraissaient objectivement minces après le référendum du 5 juillet et le rejet des mesures d’économies conditionnant l’extension des prêts internationaux. Elles augmentaient toutefois au moment d’écrire ces lignes, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant fait des propositions somme toute très proches de celles des créanciers. Si tant est que le Parlement grec, puis les chefs d’Etat et de gouvernement européens, les acceptent, un «Grexit» pourrait alors être évité. Ce qui est sûr, c’est que le coût du maintien – une soixantaine de milliards d’euros d’engagements supplémentaires d’ici à 2018 -–aura considérablement augmenté avec le temps perdu à trouver un accord.
- Quelles seraient les conséquences d’une sortie de la Grèce de la zone euro sur le marché des titres d’Etats européens ?
- Le risque de contagion aux dettes des Etats «périphériques» apparaît limité, car des outils ont été mis en place depuis 2012 qui ont réduit la fragmentation financière en zone euro. Le plus efficace est le programme étendu d’achats d’actifs de la Banque central européenne (BCE), qui a ramené les spreads de l’Italie et de l’Espagne aux environs de 100 points de base début mars 2015. La BCE pourrait l’aménager en cas de besoin, par exemple en cessant d’appliquer à ses achats la clé de répartition des Etats à son capital. Par ailleurs, les besoins de financement immédiats des Etats ont été réduits, avec la maîtrise des déficits et du fait que certains d’entre eux ont pu allonger la maturité de leur dette.
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