Le CBI prévoit une reprise très progressive de l’économie britannique

Dans son rapport trimestriel, la confédération de l’industrie britannique table sur une croissance de 1% cette année et 2% l’année prochaine
Patrick Aussannaire

L’économie britannique est passée de la stagnation à la croissance». Tel est le constat dressé par John Cridland, le directeur général de la confédération de l’industrie britannique (CBI). Dans le cadre de son rapport trimestriel publié ce matin, l’organisme table sur une croissance de l’activité en Grande-Bretagne de 1% en 2013, inchangée depuis sa dernière prévision, et de 2% en 2014. les investissements des sociétés devraient ainsi progresser de 3,3% cette année et 6,3% l’année prochaine. «L’année ayant bien débuté, et la confiance des entreprises étant un peu meilleure, nos anticipations restent prudemment optimistes pour l’économie britannique».

Mais John Cridland prévient que «même si les données récentes montrent une amélioration de la confiance des entreprises, le climat économique reste difficile, entravant ainsi la demande locale et étrangère». Les difficultés rencontrées par la zone euro devraient ainsi peser sur les exportations britanniques qui ne devraient progresser cette année que de 0,4% selon le CBI. Même avec une croissance des exportations de 5% prévue l’année prochaine, la contribution du commerce extérieur à la croissance britannique devrait être faible, avec une progression anticipée des importations de 4,5%. Ce qui laisse l’économie du pays largement dépendante de la demande extérieure.

Or, John Cridland estime que même avec un rythme de croissance de l’activité de 2% l’année prochaine, «la hausse de l’emploi sera loin des performances exceptionnelles enregistrées l’an dernier», avec un taux de chômage qui devrait rester au-dessus du seuil de 8%. Et d’ajouter que «les consommateurs demeurent sous pression, l’inflation continuant à dépasser le rythme de progression des salaires». L’inflation devrait ainsi rester à un niveau de 2,9% cette année et 2,5% en 2014, alors que la croissance moyenne des salaires ne sera que de 1,3% cette année et 1,8% l’année prochaine.

Dans ce contexte, le CBI ne prévoit rallongement de la taille du programme de rachats d’actifs de la BoE, même après l’arrivée du nouveau gouvernement de la banque centrale, Mark Carney. «Nous sommes probablement au sommet de ce que peut livrer le QE» estime Stephen Gifford, directeur de la recherche économique au CBI. Le CBI compte cependant sur les effets positifs du programme de prêts aux PME de la BoE, le Funding for Lending, ainsi que sur la révision des statuts de l’autorité pour donner plus de souplesse sur son objectif d’inflation lorsque l’activité est en difficulté.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...