La reprise de l’activité en zone euro est plus lente que prévu

Si le rythme de croissance a accéléré à 1,2% au deuxième trimestre, il a été plus faible qu’attendu dans tous les pays à l’exception de l’Espagne.
Patrick Aussannaire

La reprise de l’activité en zone euro est encore loin d'être franche. Les chiffres préliminaires des différents PIB des pays de la zone publiés vendredi ont confirmé un rythme moyen de croissance timide de 0,3% et de 1,2% sur un an au cours du deuxième trimestre de l’année. Si la croissance a accéléré par rapport au rythme de 1% enregistré au trimestre précédent, elle ressort légèrement en dessous des attentes du consensus.

Le détail des composantes n’est pas encore connu, mais «les indicateurs avancés suggèrent que la demande intérieure est restée un des principaux moteurs de la croissance en dépit de dépenses de consommation des ménages moins vigoureuses qu’au premier trimestre» et que la poussée des exportations devrait avoir entrainé une contribution significative du commerce extérieur à la croissance, alors qu’elle était négative au premier trimestre, selon Natixis.

En outre, les chiffres sont ressortis inférieures au consensus dans l’ensemble des pays, à l’exception de l’Espagne. La plus forte déception est provenue de la France où la croissance a été nulle, après la bonne performance de 0,7% affichée sur les trois premiers mois de l’année. Sur un an, l’activité est en hausse de 1% et l’acquis est de 0.8 point, ce qui signifie que pour atteindre une croissance de 1% sur l’ensemble de l’année, il faudrait une hausse du PIB français de 0,25% sur chacun des deux derniers trimestres. Si les stocks ont retiré 0,4 point à la croissance française et que le commerce extérieur lui a apporté 0,3 point, l’investissement a chuté de 1,6% et la demande intérieure a fortement ralenti à 0,1%. «Un résultat décevant qui nous conduit à légèrement abaisser nos prévisions annuelles de croissance à 1,2% en 2015 et 1,3% en 2016», estime ainsi Natixis.

L’Italie a également déçu avec une croissance limitée de 0,2%, mais confirme sa sortie de récession, avec un acquis de 0,4 point. De son côté, avec une croissance de 0,4%, l’économie allemande progresse à un rythme de croisière - malgré la crise grecque et les récentes turbulences en Chine -, qui devrait atteindre 1,9% cette année selon le consensus.

Mais l’économie la plus dynamique de la zone euro reste l’Espagne, avec un rythme de croissance de 1% au deuxième trimestre qui a même conduit Natixis à relever de 0,4 point ses prévisions de hausse du PIB sur 2015 et 2016 pour les porter à respectivement 3,2% et 2,9%.

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