
La politique européenne de l’environnement jette un froid sur le marché du CO2
Le prix du carbone est sous tension. Les allocations «carbone» distribuées par la Commission européenne pour le mois de décembre ont chuté de 4,6% sur la seule journée de mardi à 11,54 euros la tonne métrique sur le marché ICE européen des Futures à Londres, soit leur plus bas niveau depuis le 2 mars 2009. Les allocations ont baissé de 17% cette année.
Depuis début juin, les prix du carbone ont chuté de plus de 30%, alors que l’instauration du marché en 2005 visait à réduire les émissions de gaz carbonique des entreprises en instaurant des prix sur les droits d’émettre du CO2 et ainsi à encourager les investissements dans les énergies renouvelables. A la fin de l’année, chaque exploitant peut soit vendre son excédent soit racheter pour couvrir ses besoins supplémentaires d’émissions. Les analystes estiment que des prix supérieurs à 40 euros sont nécessaires pour constituer une réelle incitation pour les émetteurs à se tourner vers les énergies renouvelables.
Le marché faisait déjà face à un excès d’offre de permis distribués, mais cette tendance a été renforcée par la volonté affichée par Bruxelles fin juin d’imposer une nouvelle législation qui incitera les sociétés à réduire leurs émissions et donc à revoir à la baisse leur programme de rachats de quotas. D’un autre côté, la crise de la dette européenne pèse sur la demande. «Les sociétés pourraient être réticentes à acheter de larges quantités de contrats à court terme, même si le prix du CO2 est faible» estime UBS.
Le prix du carbone pourrait donc atteindre «un plancher naturel» de 9 à 10 euros la tonne dans les prochains mois, selon UBS. La plupart des émetteurs auraient déjà acheté les permis nécessaires pour satisfaire leurs besoins pour 2012 et pourraient même revendre leurs allocations «carbone», alimentant ainsi la baisse des prix. UBS s’attend néanmoins à un rebond des prix à partir de 2013 autour de 20 euros.
Gratuits jusqu’en 2012, les quotas deviendront ensuite payants et certains experts appellent à la mise en place d’un prix plancher et plafond afin d’éviter un effondrement des prix. De plus, des analystes s’inquiètent de la décision du gouvernement australien de fixer une taxe carbone élevée à 23 dollars dans le cadre de son nouveau système d'échange de CO2 qui pourrait vivement perturber les marchés lorsque les prix fluctueront librement en 2015.
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