La Financière de l’Echiquier veut renforcer sa gestion privée

Eric Pinon va conseiller la société de gestion pour y attirer de nouveaux gérants privés.
Franck Joselin
Eric Pinon, président, AFG Financière Echiquier
Eric Pinon, futur senior advisor pour la Financière de l’Echiquier.  -  DR

Les gestionnaires indépendants s’organisent. La Financière de l’Echiquier (LFDE) se renforce avec l’arrivée d’Eric Pinon, auparavant administrateur et directeur général délégué d’Acer Finance, et par ailleurs président de l’Association française de gestion (AFG). Eric Pinon a abandonné son mandat de direction opérationnelle chez Acer Finance et doit être nommé senior advisor pour la Financière de l’Echiquier, a appris L’Agefi. Il restera indépendant, mais sera en charge de rechercher et d’accueillir des gérants privés externes qui voudraient rejoindre la structure. Il agira en soutien de Bertrand Merveille, responsable de la gestion privée à LFDE, une activité qui représente environ un milliard d’euros sur les 8,5 milliards gérés par la société aujourd’hui.

La rentabilité de la gestion privée menacée

De telles initiatives ont déjà été observées ces dernières années, notamment celles menées par des sociétés comme Amplégest ou Tiépolo. «Ces mouvements devraient continuer car la gestion privée en France est entrée dans une profonde phase de réorganisation. Elle est confrontée à un problème de rentabilité, explique un professionnel du secteur. A l’avenir, ce métier pourrait ne plus rapporter qu’entre 0,2 et 0,3% des actifs gérés, contre 0,6 ou 0,7% aujourd’hui». Sans aller jusqu’à de telles extrémités, il est toutefois admis que cette activité a vocation à voir sa rentabilité baisser, notamment à cause des exigences réglementaires liées à la directive MIF ou aux investissements que peuvent demander le marketing ou les transformations digitales.

Cette ambition de LFDE d’accueillir des gérants privés - indépendants ou issus de groupes où cette activité n’est plus jugée rentable - dans une entité bénéficiant déjà d’une taille critique apparaît donc logique. A plus long terme, conformément à ses objectifs dans le cadre de son mandat de président de l’AFG, et dans une optique de défense de la gestion indépendante française face à des groupes pesant parfois plusieurs centaines de milliards, il n’est pas exclu qu’Eric Pinon, essaie de développer un projet à visée plus large pour constituer une force de distribution de la gestion privée pour des sociétés de gestion indépendantes. Il faudrait cependant, pour cela, arriver à convaincre quelques poids lourds du secteur. Ce qui, pour l’heure, n’est pas encore le cas.

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