La dette hybride corporate résiste bien sur le marché secondaire

Les émetteurs corporates de dette hybride reviennent sur le marché. Les émissions se comportent plutôt bien sur le marché secondaire
Krystèle Tachdjian

Le retour des émetteurs de dette hybride corporate se confirme avec l’opérateur transalpin Telecom Italia qui prévoit de lever pour environ 3 milliards d’euros de titres subordonnés. Du 1er au 11 février, le montant des émissions de dette hybride par les entreprises non financières en Europe a atteint 8,375 milliards d’euros pour cinq opérations, contre un montant nul à la même période de l’an dernier, selon les chiffres fournis par Dealogic.

L’opération la plus emblématique revient à EDF qui a placé pour 6,2 milliards d’euros d’obligations subordonnées perpétuelles, soit la plus importante émission hybride jamais réalisée par un corporate. A l’image des émissions récentes, celle de l'électricien a plutôt bien résisté sur le marché secondaire.

«Les émissions de dettes corporates hybrides lancées depuis le début de l’année se sont plutôt bien comportées sur le marché secondaire avec en tête l’émission de Telekom Austria qui avait émis fin janvier pour 600 millions d’euros avec un coupon de 5,625%. L’obligation (à échéance 2049, call 2018) offre un spread actuel de 455 points de base versus benchmark, soit la prime de risque la plus importante si l’on compare avec les autres opérations hybrides récentes», explique Marnik Hinnekens responsable de la recherche crédit chez Tullett Prebon.

Sur le marché secondaire, les spreads sur les deux émissions hybrides d’EDF (4,25% call 2020, et 5,375% call 2025) se sont resserrés de quelques points de base depuis leur lancement fin janvier. A l’inverse, la souche de Veolia (4,45%, call 2018) s’est quelque peu écartée, les investisseurs ayant arbitré en faveur des émissions d’EDF qui présentent un profil rendement - risque plus intéressant.

«Le marché commence à se densifier. Dans un environnement de taux bas, les investisseurs à la recherche de rendements ont tendance à se porter sur la dette hybride qui offre plus de spread que la dette senior unsecured», souligne Marnik Hinnekens.

Depuis l’an dernier, la dette hybride est toutefois devenue plus chère. Historiquement les coupons étaient beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui, autour de 7% en moyenne en 2011, et autour de 6% environ en 2012.

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