
La croissance de l'économie américaine reste «modeste ou modérée»
Elaborée avec le concours des Fed régionales, la dernière édition du Livre beige (Beige Book) publiée hier soir indique que l'économie américaine a crû à un rythme «modeste ou modéré» le mois dernier. Les districts de New York et Philadelphie ont «rebondi après les impact immédiats de l’ouragan Sandy», tandis que ceux de Boston, Richmond et Atlanta ont fait état d’une légère croissance.
Les douze districts ont souligné dans leur ensemble une relative augmentation des dépenses de consommation, alors que la plupart d’entre eux ont enregistré des ventes plus soutenues ou plus importantes dans l’automobile. Le tourisme a également connu un regain d’activité, porté en ce sens par des chutes de neige précoces dans certaines stations de ski. Du côté de l’immobilier résidentiel, la croissance a été décrite comme «modérée ou forte» dans neuf districts, alors que les prix ont augmenté dans la totalité des régions.
Sur le front de l’emploi, qui reste l’un des défis majeurs de l'économie américaine, la situation est restée dans l’ensemble inchangée. Les correspondants à Boston, Richmond, Atlanta, Kansas City et San Francisco ont toutefois évoqué des recrutements reportés, «souvent dans l’industrie de la défense, en raison des incertitudes liées au mur budgétaire (fiscal cliff)».
Ce Livre beige doit servir de base de travail aux membres du Comité de politique monétaire de la Fed (Federal Open Market Committee ou FOMC) lors de leur prochaine réunion des 29 et 30 janvier. En décembre, ils avaient décidé de mettre de côté un horizon temporel pour lui préférer des objectifs chiffrés en termes d’emploi (taux de chômage à 6,5%) et d’anticipations d’inflation (2,5%).
Depuis la clôture de ce Livre beige le 4 janvier, les dernières données viennent renforcer l’image d’une croissance américaine modeste mais réelle. La production industrielle a progressé de 0,3% le mois dernier, avec notamment une accélération dans l’automobile, selon la Fed. La fédération NAHB, qui mesure la confiance des promoteurs immobiliers, a de son côté signalé une stabilité de son indice en janvier (à 47). Un contexte positif pour les investisseurs; l’indice S&P 500 a clôturé hier à 1.472,63 points, au plus haut depuis décembre 2007.
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