La Chine se convertit aux fonds d’investissement immobilier coté

Le premier «Reit» chinois s’est coté à Shenzhen la semaine dernière, avec une structure différente des équivalents étrangers.
Alexandre Garabedian

L’épargnant chinois sera-t-il amené à éponger la bulle immobilière du pays? Le risque n’est pas exclu si Pékin se convertit massivement aux fonds d’investissement immobilier cotés onshore (Reit). Le premier véhicule de ce genre en Chine continentale, géré par Penghua Fund Management, a réussi la semaine dernière son introduction en Bourse à Shenzhen. Offrant 3 milliards de yuans (440 millions d’euros) de parts au public, il a reçu 4,9 milliards de yuans d’ordres, «un taux de sursouscription conforme à nos attentes», selon un porte-parole du fonds. Le fonds a été mis sur pied par le premier promoteur du pays, China Vanke, et se compose d’immeubles commerciaux situés à Shenzhen. Il avait reçu en juin le feu vert du régulateur boursier, la China Securities Regulation Commission. Début 2015, le ministre chinois du Logement avait appelé les promoteurs à tester le format Reit, afin se donner davantage de marges de manœuvres financières sur un marché immobilier en crise.

Le Reit à la chinoise diffère toutefois de ses équivalents étrangers, tels que les sociétés d’investissement immobilier coté en France, qui se caractérisent par une fiscalité avantageuse sur les plus-values immobilières et une redistribution quasi-intégrale du résultat aux actionnaires. Le fonds de Penghua ne sera en outre pas propriétaire des actifs immobiliers, toujours aux mains d’un promoteur contrôlé par la municipalité de Shenzhen. Il dispose d’un droit sur les loyers générés par le portefeuille. Autant d’éléments qui peuvent limiter l’intérêt de la structure auprès des investisseurs locaux.

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