Fidelity France vend son assurance vie à Fortuneo et mise sur les CGPI

Le gestionnaire international, dont l’assurance vie reste dans le giron de son ancien partenaire Suravenir, vise 7 milliards d’actifs en France
Amélie Laurin

L’opération est assez évidente. Fidelity Vie est vendu à Fortuneo, la banque en ligne du Crédit Mutuel Arkéa, mais ses clients ne changent pas d’assureur. Leur prestataire commun est en effet Suravenir, filiale d’Arkéa. «Nos clients bénéficiaient déjà d’un contrat en architecture ouverte proposant 80 supports différents dont 41 fonds Fidelity. Ils auront accès à davantage d’unités de compte et de services bancaires chez Fortuneo », explique Christophe Gloser, président France de Fidelity depuis l’automne 2011. Il avait alors succédé à Olivier Gourragne, devenu directeur des marchés financiers… chez Arkéa.

Distribué sur internet depuis 2006, Fidelity Vie revendique seulement 75 millions d’euros d’encours mais une collecte positive chaque année. Les trois salariés en charge du service clientèle resteront chez Fidelity après le transfert des contrats qui débutera le 15 juin. «L’opération est un signal positif pour notre clientèle CGPI (conseillers en gestion de patrimoine indépendants, qui vendent eux aussi de l’assurance vie, ndlr) et conforte notre stratégie tournée exclusivement vers les professionnels», indique Christophe Gloser. A Paris depuis 19 ans, Fidelity France affiche 5 milliards d’euros d’encours: 800 millions auprès des CGPI, 1,5 milliard avec des institutionnels et 2,7 milliards chez ses partenaires bancaires et banques privées pour lesquels un nouveau responsable commercial sera bientôt recruté.

Une partie des produits distribués en France est gérée localement par quatre professionnels qui totalisent 2,3 milliards d’euros d’encours. Après une collecte de 250 millions d’euros sur ses fonds ouverts l’an dernier, annulée par une prise de profits d’un institutionnel sur un mandat actions japonaises, Fidelity France vise 400 millions cette année, tous produits confondus.

«Pour cela, à côté de notre expertise actions (85 % des encours, ndlr), nous voulons promouvoir nos produits obligataires, développer les mandats pour les institutionnels et mettre l’accent sur la gestion flexible auprès des CGPI grâce aux bonnes performances de notre fonds Fidelity Patrimoine lancé il y a deux ans, détaille Christophe Gloser. Depuis janvier, nos flux nets sont positifs de 300 millions d’euros et la collecte auprès des CGPI est redevenue positive à l’automne dernier».

En 2007, la société affichait 7 milliards d’euros d’actifs en France. Elle compte bien revenir à ce niveau d’ici deux à trois ans.

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