Eurex fait entrer les obligations d’Etat espagnoles sur le marché à terme

Le 26 octobre, des contrats futures sur les Bonos à long terme coteront aux côtés de ceux adossés sur les titres allemands, français et italiens.
Patrick Aussannaire

Le marché à terme des obligations d’Etat de la zone euro va bientôt s'élargir. Dans un communiqué, Eurex a annoncé le lancement prévu le 26 octobre de contrats futures sur les obligations «Bonos» espagnoles à long terme. Ils viendront ainsi s’ajouter à ceux qui cotent déjà sur les titres allemands (Bund), français (OAT) et italiens (BTP), et offriront des caractéristiques similaires en termes de maturités, de dates de livraison et de coupons. Une phase initiale de test débutera dès demain sur une plate-forme dédiée d’Eurex.

«Cela semble être le bon moment pour des contrats futures sur les Bonos. Le lancement interviendra entre la tenue des élections en Catalogne et les élections générales, ce qui permettra de mieux gérer le risque politique dans le pays», estime RBS.

Sur le marché secondaire, le spread entre le rendement offert par les obligations d’Etat espagnoles à 10 ans et celui du Bund allemand s’est tendu de 23 pb depuis mi-juillet et d’environ 50 pb depuis son point bas de mars dernier, pour revenir à 136 pb. Au sein des pays périphériques, le spread avec les obligations italiennes à 10 ans s’est tendu de 40 pb depuis le début de l’année et de 25 pb depuis mi-juillet à l’approche des élections dans la province de Catalogne qui se tiendront le 27 septembre. Il atteignait 22 pb hier, soit son plus haut niveau depuis le mois d’août 2013. Sur le marché primaire, le Trésor espagnol a récemment de nouveau révisé à la baisse ses besoins de financement pour cette année, à 51 milliards d’euros d’émissions nettes, contre 55 milliards estimé auparavant.

«Les fondamentaux macroéconomiques de l’Espagne suggèrent que le pays pourrait s’écarter de l’Italie et traiter comme un pays ‘semi-cœur’. Nous nous attendons ainsi à ce qu’une majorité d’investisseurs profitent des nouveaux contrats futures pour arbitrer en faveur de l’Espagne au détriment de l’Italie», ajoute RBS. L’Espagne a affiché le taux de croissance de son PIB le plus fort parmi les principaux pays de la zone euro au cours du deuxième trimestre, à 1% en rythme annuel, après celui de 0,9% déjà enregistré sur les trois premiers mois de l’année.

A titre de comparaison, l’économie italienne a elle confirmé sa sortie de la zone de récession en affichant un rythme de croissance de 0,3%, en léger ralentissement par rapport à celui de 0,4% enregistré au premier trimestre.

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