Deutsche Bank se lance à son tour dans les ETF à réplication physique

Comme Lyxor, le gestionnaire d’actifs db X-trackers élargit sa gamme de gestion passive face à la conccurrence du géant iShares
Amélie Laurin

Deutsche Bank Asset & Wealth Management vient de coter ses tout premiers fonds indiciels cotés (ETF ou exchange traded funds) utilisant la méthode de la réplication physique. Ce spécialiste des ETF synthétiques, qui utilisent des swaps, propose désormais trois fonds luxembourgeois investis directement dans les titres qui constituent leur indice de référence. «La cotation de ces produits a débuté avec l’Euro Stoxx 50, le FTSE 100 et le DAX, mais de nombreux autres ETF vont suivre», a déclaré Thorsten Michalik, responsable mondial de db X-trackers, la plate-forme de fonds indiciels cotés de Deutsche Bank.

Ce virage intervient alors que la réplication synthétique a fait l’objet d’un intense débat l’an dernier en Europe. Face aux craintes de certains investisseurs, un autre gestionnaire a franchi le pas de la réplication physique. Lyxor, filiale de la BFI de la Société Générale, a lancé fin 2012 ses premiers produits de ce type, mais dans l’obligataire.

L’enjeu est de taille pour les deux acteurs qui ont vu leur position s’effriter l’an dernier en Europe selon BlackRock, la maison mère d’iShares, numéro un du marché et spécialiste des ETF physiques. Avec 50,2 milliards de dollars (37,8 milliards d’euros) d’encours sur les ETP (exchange traded products, catégorie plus large que les ETF), Deutsche Bank reste sur la deuxième marche du podium européen à fin 2012, mais perd 0,7 point de part de marché au cours de l’année, à 13,7 %. En troisième position avec 42,3 milliards d’euros d’actifs, Lyxor recule de 1,2 point, à 11,5 %.

Tous deux pourraient continuer à perdre du terrain sur le continent, alors que BlackRock vient de racheter l’activité de gestion passive de Credit Suisse, le numéro cinq. Ses 13,4 milliards d’euros logés dans 58 fonds permettent à iShares de porter ses encours dans la région à 120,3 milliards d’euros répartis dans 264 produits.

Deutsche Bank estime néanmoins que la gâteau va continuer à grossir. Dans une étude récente, la banque allemande «anticipe une croissance des actifs sous gestion des ETF de 23 % dans le monde en 2013 pour atteindre 2.160 milliards de dollars à la fin de l’année. La collecte nette représentera 14 % de cette hausse (soit 260 milliards de dollars), les 9% restants étant obtenus par la hausse des marchés». L’Europe ne sera toutefois pas la région la plus porteuse, le marché américain devant drainer à lui seul une collecte nette de «185 milliards de dollars».

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